Cet été, le technicien français Vincent Etcheto a pris les commandes de l’US Dax, en Pro D2.

Interrogé via Midi Olympique, l’ancien entraineur de Montpellier a donné son avis sur l’USD.

Il se dit très heureux de retrouver un tel groupe. Extrait:

Je découvre un groupe qui joue bien au rugby. Ça ne m’étonne pas. Il est plein d’enthousiasme, un peu à l’ancienne, et ce n’est pas péjoratif. Il y a des gens qui ont vécu la montée en Pro D2 et qui sont copains. C’est un vrai groupe de rugby et ça me plaît ! Je suis avec un staff très jeune, que j’ai envie d’encadrer et d’aider. Même Benoît August, mon supérieur hiérarchique, est plus jeune que moi ! Je suis l’ancien, au milieu. C’est un plaisir de se retrouver avec ces gens-là, qui sont frais et ambitieux dans leur façon de voir leur rugby. J’ai, par exemple, découvert Jean-Baptiste Barrère, qui arrive du sud-est (il a passé huit saisons à Béziers, N.D.L.R.) avec une culture différente. Il est assez rigoureux, a besoin de repères concrets.

Il y a des gens talentueux autour et c’est une équipe qui me plaît à ce niveau-là. Il y a une petite dose d’étrangers, qui sont hyper respectueux, toujours avec le sourire, et quand tu as cette chance-là de faire ce boulot-là, c’est toujours agréable de tomber sur des gens qui ont l’air heureux. Après, je sais très bien que les premiers matchs et résultats donneront le diapason du reste de la saison. Le comptable ne me passionnera pas au tout début, mais si on met du plaisir dans ce qu’on fait, qu’on travaille dur et correctement, les résultats suivront.

Il explique aussi avoir eu la chance de choisir son propre staff. Extrait:

Pendant des années, je n’ai pas eu le choix, ou quand j’ai eu le choix, j’ai fait une erreur et je m’en souviendrai. Là, j’ai pris le temps, avec Benoît August. J’ai rencontré son frère, Olivier, avec qui le courant est très bien passé. Thomas Synaeghel ? Je n’avais que des bons échos et quand on s’est rencontré, ça s’est bien passé. Il est passionné par la mêlée. Félix Le Bourhis, c’est un choix du cœur.

Techniquement, je savais qu’il serait bon. Dans sa façon d’aborder le rugby, c’est un très bon stratège au niveau de la défense. Il jouait second centre, était capable de monter haut, de lire ce qui se passe, d’attendre et de travailler sur les trajectoires. Quand je l’ai vu mener ses premières séances et qu’il m’a présenté son projet, ça a confirmé tout ça. C’est un ami, il était là à mon mariage et c’est important de s’entourer de gens de confiance. Je sais qu’on aura des moments difficiles, mais j’ai mûri. Je suis là pour les encadrer et pour prendre les claques si on doit en prendre. Je suis blindé à ce niveau-là. J’ai dit aux joueurs que j’assumerai beaucoup de choses. Par contre, en interne, on avancera ensemble. C’est mon rôle de vieux.

Pour conclure, Vincent Etcheto confirme que Jeff Dubois a fait du bon travail à la tête de l’USD. Extrait:

Je ne connais pas assez le projet de Jeff dans le détail, mais je sais qu’il a fait du très bon travail. Nous sommes deux anciens numéros dix et on a envie que le ballon dépasse le numéro neuf. On voudra posséder le ballon, utiliser l’alternance et jouer au rugby. Je ne vais pas arriver en disant : « Tout ce qui a été fait avant moi, on le balaye car c’était nul. » Non. Ce qui a été fait, avant moi, c’était très bien. Je le ferai de façon un peu différente, mais il y aura la même idée de jeu. Il faudra du plaisir et de l’efficacité, car il n’y a pas de note artistique en rugby.