Le président du Stade Rochelais, Vincent Merling s’est confié dans les colonnes du journal Sud-Ouest pour évoquer la victoire Européenne de son équipe, en finale contre le Leinster.

Ce-dernier est notamment revenu sur l’immense joie qu’il a ressentie au moment de soulever la Coupe d’Europe.

Il évoque un sentiment de bonheur et de fierté. Extrait:

« Dans notre club, nous avons connu des joies extrêmes, avec des générations de joueurs qui l’ont sauvé d’une relégation, qui l’ont fait passer à l’échelon supérieur. À Marseille, c’était une émotion très explosive, le sentiment d’atteindre le Graal, un cocktail d’un immense bonheur et de fierté… Nous sommes champions d’Europe… Une sensation ressentie par toute la merveilleuse famille de notre Stade Rochelais et partagée sur le port de La Rochelle.

C’est bizarre. Très sincèrement, soulever un trophée est l’ambition de tous les clubs mais pour nous, être champions d’Europe était une ambition toute nouvelle. Cela fait plus de trente ans que je suis président et jamais je ne m’étais autorisé le droit de rêver à une telle récompense. C’était quelque chose d’interdit mais aujourd’hui, on l’a accompli. C’est pour ça que l’émotion est extrême, mais aussi intérieure. Cela ne s’exprime pas, c’est un grand bonheur intérieur, une grande fierté. »

Il ne manque pas de se rappeler des commentaires effectués par certaines personnes, conseillant à La Rochelle de rester en Pro D2 plutôt que de monter en Top 14. Extrait:

« Je me souviens encore entendre ce qu’on nous disait il n’y a pas si longtemps : « On ferait sans doute mieux de rester en Pro D 2 car le Top 14 est impossible, on va souffrir ». Heureusement que nous avons refusé d’écouter cela. Nous, nous avions l’ambition de monter. On s’est stabilisés en Top 14, dans le haut de tableau, avec l’intention – dans l’humilité qu’on nous connaît – de remporter des titres. Le premier, c’est celui de champion d’Europe qui, pour nous, est extraordinaire. C’est tout à fait exceptionnel. »

Pour conclure, Vincent Merling indique que son équipe n’a pas perdu le Bouclier de Brennus à Toulouse mais bien avant. Extrait:

« Pour moi, on n’a pas perdu à Toulouse, on a perdu la possibilité de réaliser le doublé pendant la saison régulière, notamment à Biarritz, où nous sommes passés à travers. Des défaites ne nous ont pas permis d’être qualifiés directement en demi-finale, comme cela a pu être le cas la saison dernière. Le staff n’a donc pas pu gérer le physique et la fraîcheur nécessaires pour être là au bon moment. À Toulouse, j’ai ressenti que cette fraîcheur avait soudain disparu, ce qui nous a punis. Courir après deux titres, c’est courir après deux championnats en même temps, c’est compliqué. C’est un apprentissage. Cette année, nous avons appris à gagner mais aussi à préparer des fins de saison de la manière la plus performante possible, en évitant de gâcher en cours d’année. »