Wilkinson, commandeur ébranlé ( Source L’Equipe.fr )

Wilkinson, commandeur ébranlé ( Source L’Equipe.fr )

23 février 2011 - 14:25

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En 2003, son coup de pied a permis à l’Angleterre d’être la première nation du Nord à devenir championne du monde de rugby. En 2007, toujours titulaire, il avait grandement contribué à faire sortir la France de son Mondial au stade des demi-finales. Depuis, entre blessures et ascension de jeunes pousses à l’ouverture, « Wilko » est devenu un remplaçant de luxe sur le banc du XV de la Rose. Pas de quoi plonger Sir Wilkinson dans la dépression. «C’est intéressant car c’est un nouveau défi. J’apprends beaucoup de cette position. Quand je rentre, il faut que je prenne rapidement la mesure de la situation et de ce dont l’équipe a besoin. Mon premier coup de pied peut être crucial. A 31 ans, c’est un vrai challenge».

Le maître et l’élève

Titulaire indiscutable à Toulon, dont il est le baromètre de performance, l’ouvreur international s’est donc résolu à être devenu un « impact player » à sa façon. Une situation qui demande beaucoup de classe pour être acceptée dignement, d’autant que celui qui l’a poussé sur le banc, Toby Flood, fut un de ses élèves. «A Newcastle, nous donnions des leçons de rugby dans les écoles et Toby était dans l’une d’entre elles. J’avais 24 ans et lui était élève. On voyait déjà qu’il avait du talent». En signant à Newcastle, Flood a continué à apprendre du maître. Et il a progressé jusqu’à devenir indispensable en sélection, signe du renouveau de la Rose. «Il n’a cessé de progresser et il est important qu’il continue. Il me pousse ainsi que toute l’équipe», poursuit Wilkinson.

«La France cherche son équipe pour la Coupe du monde»

Selon toute logique, Jonny Wilkinson ne devrait donc pas débuter contre la France (samedi, 18h00). Cela ne l’empêche pas d’avoir son idée sur la façon d’aborder le « Crunch ». «Je ne ramènerai pas cela à un combat psychologique. Il est plus important d’étudier quels joueurs ils ont sélectionnés. Ils vont être capables à la fois de jouer dur et de produire du jeu. Depuis un an et demi à Toulon, j’ai l’habitude de jouer contre ces gars-là. Il faudra que nous soyons à notre tout meilleur niveau pour gagner». Quant aux changements apportés au XV de France par Marc Lièvremont, Wilkinson ne s’en émeut guère. «Cela montre la profondeur de leur réservoir. Les gars sont capables de tourner. Tous les joueurs français sont capables de faire de grandes choses. Il leur faut trouver la bonne équipe pour la Coupe du monde. Et s’ils y parviennent…». Premier élément de réponse à Twickenham.

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