Yann Roubert raconte les coulisses de son élection à la tête de la Ligue Nationale de Rugby !

Yann Roubert raconte les coulisses de son élection à la tête de la Ligue Nationale de Rugby !

Le vendredi 4 juillet 2025 à 12:24 par David Demri

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Lors d’un long entretien accordé au journal Le Progrès, le nouveau président de la Ligue Nationale de Rugby, Yann Roubert est revenu sur son nouveau poste à la tête de la LNR.

L’ancien président du LOU Rugby confirme que devenir président de la LNR n’était en aucun cas quelque chose de programmé.

Il explique comment cette idée lui est venue et comment tout s’est concrétisé derrière. Extrait:

« Non absolument pas, ça ne faisait évidemment pas parti du plan. D’ailleurs il n’y avait pas particulièrement de plan, sinon un projet de club à l’époque avec le LOU. Je suis évidemment l’héritier de ceux qui avaient préparé la place, avec les hauts et les bas que le club a connus. La phase 1 était de revenir en Top 14. Quand je suis arrivé, le LOU était 9e de Pro D2. La phase 2, c‘était d’y rester, ce qui n’avait jamais été fait. La phase 3, c‘était d’y gagner au plus haut niveau.

J‘étais convaincu qu’il y avait un vrai potentiel pour le faire. Il y a d’abord un territoire de rugby dans la région. On parle souvent du Sud-Ouest, mais dans un rayon d’une heure autour de Lyon, il y a une centaine de clubs et 60 000 licenciés, donc ça veut dire que la matière première, la passion, les joueurs et les joueuses, existent.

Le deuxième potentiel, c’est la population : 1,5M€ habitants. Si on en fait venir ne serait-ce que 2 % tous les week-ends, ça pourrait faire 30 000 au Matmut Stadium de Gerland. À mon arrivée, on jouait devant 2 200 personnes de moyenne. Aujourd’hui, on le LOU frôle la barre des 18 000. Il fallait avoir la vision de se dire ‘‘on veut jouer dans un stade plein, un stade rempli avec une équipe en rouge et noir qui gagne’’. J’étais aussi conscient que le seul marketing qui vaille, c‘était de bien jouer au rugby, de gagner des matchs et de s’assurer que les gens passent un bon moment quand ils venaient voir le LOU.

Le troisième potentiel est économique évidemment. À Lyon, on est au cœur de la deuxième région et de la deuxième puissance économique de France. Il ne faut pas se voiler la face. Dans le sport de haut niveau, il faut des moyens. Et à Lyon, il y a les moyens d’avoir de l’ambition.

Ça passe aussi par la reconnaissance du public et donc du LOU. Paul Goze m’a proposé de faire partie du bureau de la Ligue et d’en devenir vice-président. J’ai fait un deuxième mandat sous la présidence de René Bouscatel. Donc j’ai fait huit ans en tant que vice-président de la Ligue. C‘était aussi un moyen de faire reconnaître que Lyon grandissait dans le rugby, sachant que notre objectif c’était évidemment de faire grandir le rugby dans Lyon, et en parallèle Lyon dans le rugby.

Évidemment la plus grosse reconnaissance passe par les résultats. Le fait d‘être remonté en Top 14, d’y être resté, ce qui n’était jamais arrivé pour le LOU, d’avoir joué notre première demi-finale en 2018 à Décines, d’y être retourné en 2019 à Bordeaux et d’avoir gagné la Challenge Cup en 2022, ça a compté.

Mais je ne pouvais pas imaginer alors que je me présenterais un jour à la présidence de la Ligue. Ça ne faisait pas partie de mes plans jusqu‘à la fin du mois de février.

Ça a été un long cheminement, parce que c’est une nouvelle page qui s’ouvre. C’est aussi un chapitre qui se referme, celui du LOU, qui a été riche. Il y a un attachement qui est formidable, donc ce n’est pas une décision qui se prend à la légère. Si j’avais eu 60 ans, je ne me serais pas posé la question, je serais évidemment resté, jusqu‘à la fin. À 47 ans, sans doute reste-t-il une, deux, voire trois étapes avant la retraite, et donc cette opportunité, suite à la sollicitation de certains de mes pairs, présidents de clubs, m’a mis la puce à l’oreille. Le fait que le LOU soit, je l’espère, sur des bons rails, qu’il y ait des gens pour prendre la suite avec Marc-Antoine Ginon et Patrick Iliou, a pesé dans ma décision. Elle a été difficile à prendre. Je l’ai prise sans regret, mais évidemment pas sans émotion.

Et d’ailleurs, pour clore ce chapitre, si ma femme était là, je ne le raconterais pas de la même manière, mais je dirais que mon dernier match, en termes d‘émotion, ça vaut presque un mariage, parce qu’il y avait un attachement, presque un amour avec les joueurs, le staff, les supporters, les partenaires. Tous les témoignages de sympathie que j’ai reçus lors de mon dernier match en tant que président du LOU contre Vannes (22 mars), m’ont fait chaud au cœur, et procuré une énorme émotion. »

Il évoque un travail totalement différent par rapport à son poste de président du LOU Rugby. Extrait:

Je suis retourné dans pas mal de stades depuis mon élection. J‘étais à Clermont pour la finale féminine, et j’ai vu Clermont – Stade Français. Je suis allé à Jean-Dauger, à Ernest-Wallon, etc. Aller à Ernest-Wallon sans avoir peur d’y perdre, ou au stade Michelin, sans ambition d’y gagner, c’est nouveau pour moi. L‘émotion est différente. Maintenant que je suis à la Ligue de Rugby, il y a beaucoup de nouveautés, notamment le fait de travailler pour la communauté du rugby dans son ensemble.

Alors que quand on est en club, on est évidemment beaucoup plus autocentré. On travaille pour la réussite de son club. Je n’étais pas différent des autres présidents. Je défendais les intérêts de du LOU quand j’en étais le président, et c’est bien naturel. Mais désormais, c’est un changement de posture. Je suis d’une neutralité absolue.

Il y a une somme de compétences et d’expériences précieuses à la Ligue, mais surtout pour le rugby et les clubs. Pour avoir été au bureau pendant huit ans, je connaissais le directeur général (Emmanuel Eschalier). Il dirige une équipe que je suis ravi de découvrir, et qui gagne à être connue, parce que c’est une somme d’expertise et de compétences qui est absolument précieuse.

La Ligue est là pour accompagner les clubs professionnels, organiser les championnats et les phases finales de Top 14 et Pro D2, mais aussi réguler tout ce qui se passe autour. Et puis il y a l‘émergence de clubs dans de nouveaux territoires. Malgré sa redescente en Pro D2, le club de Vannes s’est implanté sur la carte rugbystique. La Bretagne est désormais représentée au plus haut niveau. Je ne serais pas surpris qu’Aix-en-Provence ou Nice arrive un jour en Top 14.

2 Commentaires

  1. Mannee 4 juillet 2025 at 16h- Répondre

    baah lui comme ses potes politiques a baissé son pantalon…!!!

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    • Don Juan 5 juillet 2025 at 07h- Répondre

      Mister nobody ne dérangeait personne. C pour cela qu’il a été élu. Donc il n’a pas eu besoin de baisser quoique ce soit. C l’idiot utile du cartel mafioseux toulousain.