Yannick Bru : « Ces stats ne servent à rien »

Yannick Bru : « Ces stats ne servent à rien »

Le jeudi 22 mai 2025 à 22:04 par David Demri

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À l’ombre de ses arrières stars, le pack de l’Union Bordeaux-Bègles a longtemps été la cible des critiques. Jugés irréguliers, parfois absents dans les grands rendez-vous, les avants bordelais ont été éclipsés par les éclairs de Bielle-Biarrey, Penaud ou Jalibert.

Pourtant, avant la finale de l’Investec Champions Cup contre Northampton ce samedi à Cardiff (15h45), les chiffres sont formels : l’UBB possède le meilleur pack de la compétition.

Une transformation née d’un été de remise en question

La débâcle en finale du Top 14 l’an dernier a laissé des traces. En coulisses, Yannick Bru n’a pas tergiversé : il a densifié l’effectif avec du lourd. Jonny Gray, Pete Samu, Temo Matiu, Lachlan Swinton ou encore Mathis Perchaud sont venus muscler une rotation affaiblie la saison passée par les blessures. Résultat : un pack plus complet, plus constant et désormais redouté.

Pour le capitaine Jefferson Poirot, le problème était aussi mental. Pour RMC Sport, il revient sur les baisses d’intensité qui ont parfois coûté cher à l’UBB. Extrait :

« On sait qu’on a tendance, si on fait une, deux, trois bonnes performances, à pouvoir avoir ce relâchement qui nous amène à l’accident.  On travaille dans l’ombre de nos trois-quarts mais dans l’ensemble sur les matchs importants on a toujours répondus présents »

Les critiques ? Une source de motivation pour les avants lance Jefferson Poirot. Extrait :

« Cette étiquette de plus mauvais avants du haut de tableau nous va bien. Il n’y a pas de grande équipe sans bons avants. Nous, on est bien dans cette petite place des outsiders, des plus mauvais avants du haut de tableau. On se complait là-dedans, on laisse parler les gens. On laisse aux journalistes le luxe de dire qu’on est mauvais et sur les matchs on nous prend peut-être moins au sérieux alors qu’on est capable de répondre présent »

Des chiffres qui parlent enfin en leur faveur

Sur le terrain, les Bordelais ont étouffé Toulouse en demi-finale, avec 9 ballons grattés au sol, un combat féroce dans les rucks, et un engagement total pendant 80 minutes. Un contraste saisissant avec les critiques post-La Rochelle, et un vrai révélateur de la montée en puissance du pack.

Malgré une touche fragile en Top 14, l’UBB affiche la meilleure conquête en Champions Cup.

Une contradiction que Yannick Bru explique avec lucidité. Extrait :

« La vérité est certainement entre les deux. Mais ces stats ne servent à rien »

Avec 98 % de réussite en mêlée et une domination nette sur les turnovers, le huit de devant bordelais a su se métamorphoser en un atout majeur. Le travail de Shaun Sowerby, arrivé de Biarritz pour superviser la touche, a été décisif et devrait se prolonger la saison prochaine.

Face à Northampton, en difficulté cette saison sur le plan physique en Premiership, l’UBB aura une vraie carte à jouer devant. Une revanche symbolique pour un pack longtemps sous-estimé, désormais prêt à porter Bordeaux-Bègles sur le toit de l’Europe.

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1 Commentaire

  1. Dede34 23 mai 2025 at 10h- Répondre

    A tient, un nouveau fan de Galthié 😉