Yannick Bru estime que l’UBB manque d’humilité
Yannick Bru estime que l’UBB manque d’humilité
Le vendredi 3 octobre 2025 à 19:06 par David Demri
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Battu lourdement au Stade Français (28-7), Bordeaux-Bègles doit se reprendre à Chaban-Delmas ce samedi face au LOU.
En conférence de presse, Yannick Bru a recentré le débat sur l’état d’esprit plus que sur la tactique : pas question de “renverser la table”, mais d’élever immédiatement les standards collectifs.
Des propos relayés par Sud-Ouest :
« Chaque match de Top 14 est un combat de boxe. On ne peut pas se dire que ça va passer si on ne déploie pas 100 % de notre potentiel technique, physique et mental à chaque rencontre. S’il y a quelques pourcentages qui manquent, c’est toujours une cruelle désillusion, dans la mesure où toutes les équipes se battent à la vie à la mort sur chaque match. Il faut garder ça à l’esprit tout le temps. »
L’entraîneur insiste sur la posture attendue : humilité, précision et cohérence :
« Je ne sais pas si c’est une question d’envie. On a besoin tous de retrouver une meilleure attitude, un petit peu plus d’humilité aussi. Sur les deux premiers déplacements, plusieurs secteurs de jeu nous ont interpellés, avec deux matchs qui se ressemblent malgré tout. On avait besoin de discuter de notre attitude. »
Sans étaler la vie interne, le staff revendique un alignement clair entre paroles et actes :
« Ce qu’on a fait pendant la semaine nous appartient. On est tous alignés pour reconnaître ce qu’il nous manque, on peut aller gagner des choses faciles qui ne demandent pas de talent. On va essayer d’appliquer ça sur le terrain plutôt que de l’expliquer. Mais c’est sûr que nous n’étions pas satisfaits de nous. »
Pas d’énervement inutile : l’heure est au diagnostic partagé et à la pédagogie :
« Sur quatre matchs, on en a perdu deux, on en a gagné deux. Donc c’est le moment de se poser des questions, mais pas non plus le moment de renverser la table. Le rôle de l’entraîneur, c’est d’être compris, de trouver la forme pour que le message passe. Si le message ne passe pas, il y a une responsabilité partagée. J’étais plutôt agacé de ne pas avoir trouvé la bonne formule pour que les joueurs soient en vigilance. »
Symptôme majeur à Paris : les collisions et le sol, jugés déterminants de l’attitude :
« C’est décevant, le jeu au sol et les duels aériens sont souvent l’expression de l’attitude. Le jeu au sol, c’est une seconde, 50 centimètres, l’abaissement des épaules et une forme d’urgence dans laquelle on se met ou on ne se met pas. Samedi dernier, je pense qu’on ne s’est pas mis dans la situation d’urgence identique à celle des joueurs du Stade Français. Ils avaient ciblé ce secteur et ont été plus réactifs, plus bas, plus tôt et plus fort que nous. »
Les adversaires appuieront là où ça fait mal ; à l’UBB d’imposer sa réponse à domicile :
« Le risque est partout. Tout le monde est capable de voir les secteurs qui nous posent problème en ce moment à l’extérieur. Toutes les équipes sont étudiées, épiées, on regorge de données. Je sais dans quel secteur vont nous attaquer certaines équipes. Mais c’est le problème de nos adversaires. à nous, ici à Chaban, de montrer qu’on est de retour au niveau de l’attitude. »
Il rappelle que l’équipe Bordelaise gagne ensemble et perd ensemble. Extrait:
« Oui, on a vécu une semaine un petit peu différente. On gagne ensemble et on perd ensemble, la responsabilité est toujours partagée. Et j’inclus la responsabilité du staff. On savait avant le début de saison qu’on voulait charger les joueurs différemment, avec du changement dans la préparation, des innovations, de la surprise. Donc on a essayé de modifier un peu la forme cette semaine. Il faut aussi que sur le fond, on montre une attitude plus compacte. »
Entre absences et rotations, l’équilibre reste fragile tant que le collectif n’a pas retrouvé son rythme :
« Quand l’équipe tourne bien, tout le monde peut prendre un peu de lumière et les rotations sont plus faciles. Quand l’équipe coince davantage, c’est difficile de trouver le cercle vertueux. C’est « challengeant » pour nous, mais on n’a pas le loisir de se projeter plus loin que le match de samedi soir. »
La gestion des temps de jeu ? Secondaire tant que l’alerte principale n’est pas éteinte :
« La seule alerte sur certains matchs, c’est l’attitude globale de l’équipe. C’est la seule alerte qu’on prend en compte. Pour le reste, tout le monde est au service de l’équipe. Les individus sont mis en valeur par le collectif mais ils sont aussi à son service. On doit retrouver un collectif performant et une fois qu’on aura ça, on pourra s’intéresser aux problématiques individuelles. »
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