Yannick Bru révèle son discours tenu à la mi-temps de la finale du To 14 !
Yannick Bru révèle son discours tenu à la mi-temps de la finale du To 14 !
Le mardi 1 juillet 2025 à 10:57 par David Demri
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Battue au bout du suspense par Toulouse (39-33 après prolongation) lors de la finale du Top 14, l’Union Bordeaux-Bègles est passée tout près d’un exploit. Mais Yannick Bru, manager général de l’UBB, refuse de sombrer dans la frustration.
Pour lui, cette saison historique, marquée par un titre continental, restera comme un jalon fondateur dans la progression du club.
« Je suis fatigué mais je ne suis pas dévasté. Il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que les meilleurs ont gagné ce soir, » confiait-il via La Dépêche, au sortir du match, dans les couloirs du Stade de France. Bordeaux a couru après le score une grande partie de la rencontre, victime d’un début de match compliqué. « On a été mis sous pression sur la plupart des collisions, on a concédé deux cartons jaunes. Et quand on sait qu’on termine à 33-33 au bout du temps réglementaire, tout ça pèse énormément. »
Pour le technicien gersois, la marche était simplement encore un peu trop haute : « On aurait aimé conclure par une autre victoire… mais pour battre Toulouse en finale du championnat, il faut un petit peu plus. »
Un groupe en pleine maturité
Malgré cette désillusion, Yannick Bru retient une dynamique collective plus que positive. « L’année qu’on a vécue avec les joueurs a été quand même assez incroyable sur le plan de l’harmonie. » Il rend hommage à des attitudes exemplaires, comme celle de Pablo Uberti, resté en retrait pour permettre à un coéquipier de briller : « C’était ça l’UBB de cette année… on s’est passé le témoin avec beaucoup de succès. »
L’entraîneur souligne également les progrès en leadership et en solidarité, estimant que « l’équipe a grandi dans plein de secteurs » et que « cette saison n’a pas été une perte de temps ».
Une stratégie battue sur des détails
S’il admet quelques regrets dans les zones de combat, Bru reconnaît le mérite de l’adversaire. « Sur les secteurs de l’ombre, comme les mauls, les duels aériens, le jeu au sol, Toulouse a été un peu plus frais que nous. »
Il salue aussi la capacité de réaction de ses hommes après un premier acte timide : « À la mi-temps, on a dit qu’on ne prenait pas de plaisir, on n’avait pas de possession correcte… On a corrigé quelques petites choses. » Le magnifique essai inscrit en seconde période illustre cet état d’esprit plus offensif. Mais en prolongation, « les Toulousains ont été un petit peu meilleurs que nous dans leur stratégie de gain de territoire. »
Une saison exceptionnelle malgré tout
Le manager tient à mettre en lumière le parcours de l’équipe, auréolé par un titre en Champions Cup : « C’est une belle saison. Le premier du championnat est sacré champion, donc la logique est respectée. Mais on fait quand même un beau deuxième. »
Et la fatigue est bien réelle, après une année à haute intensité : « On a joué 39 matchs cette année… on a besoin de se reposer. » Bru n’élude pas non plus les choix techniques, notamment sur le buteur : « Matthieu (Jalibert) souffrait d’un tendon rotulien, alors Maxime (Lucu) a pris le relais, avec réussite. »
Enfin, sur la sortie de Louis Bielle-Biarrey à la mi-temps, il clarifie : « Ce n’étaient pas des phases finales qui avaient envie de sourire à Louis… il a pris un tampon terrible dès le coup d’envoi. »
Bordeaux-Bègles : un prétendant de plus en plus crédible au titre
Ce revers en finale n’efface rien de la montée en puissance de l’UBB. Le club girondin a consolidé ses fondations cette saison et s’inscrit désormais comme un candidat régulier au Bouclier de Brennus.
Avec un effectif mature, un staff structuré, un titre européen et une culture collective affirmée, Bordeaux semble avoir atteint une nouvelle dimension. Le recrutement ciblé pour renforcer le pack en atteste. Et si l’UBB continue sur cette voie, le jour viendra où elle ne sera plus simplement « battue par les meilleurs », mais bien parmi les meilleurs.
Yannick Bru le sait, l’heure est au repos. Mais la réflexion a déjà commencé pour combler les derniers écarts : « Il nous manque quelques petits secteurs qui seront du domaine de l’ambition pour la saison prochaine. »
Le rendez-vous est déjà pris.
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