Yannick Bru tire la sonnette d’alarme à quelques jours de la reprise du Top 14 : « Je ne voudrais pas être attaqué en justice… »

Yannick Bru tire la sonnette d’alarme à quelques jours de la reprise du Top 14 : « Je ne voudrais pas être attaqué en justice… »

Le mercredi 20 août 2025 à 23:20 par David Demri

1 Commentaire

Publicité


Champion d’Europe avec l’Union Bordeaux-Bègles, Yannick Bru ne cache pas ses inquiétudes sur la pression toujours plus forte qui pèse sur les acteurs du rugby moderne.

En conférence de presse, le manager girondin a dénoncé un rythme insoutenable, tant pour les joueurs que pour les entraîneurs.

« Les cadences infernales des matchs, c’est un enjeu majeur de la performance et même du bien-être psychologique », a-t-il affirmé via Midi Olympique, comparant la situation du rugby à d’autres disciplines de haut niveau : « Si on prend l’exemple du PSG, je me demande comment Luis Enrique fait pour se renouveler sur ses briefings d’avant-match. Même si ce n’est pas un sport de combat comme nous, c’est vraiment un sujet majeur, le renouvellement du discours, le rafraîchissement. »

Un staff qui doit apprendre à souffler

Conscient que l’intensité pèse aussi sur son encadrement, Bru plaide pour une rotation régulière, y compris au sein du staff technique.

« On va vraiment mettre en place des choses pour aérer le staff régulièrement. Il faut qu’on accepte que personne n’est indispensable », a-t-il lancé, avant d’illustrer son propos : « On peut se passer pendant une semaine de Kiki Laussucq… c’est la même chose pour Noël McNamara, Shaun Sowerby… et même pour Yannick Bru, puisque tout le monde le connaît par cœur. »

Avec humour, il met même en garde contre les dérives d’un rythme effréné : « Très honnêtement, je ne voudrais pas être attaqué en justice pour du harcèlement psychologique. Avec les cadences du rugby, ça pourrait ne pas tarder, je pense. »

Des joueurs plus frais et plus heureux

Pour ses hommes, le manager insiste sur l’importance de vraies coupures, loin des terrains comme du club. « Ils ont fini l’année plus frais, plus disponibles et plus heureux. Ils ont moins subi la saison », observe-t-il, reprenant les mots de ses joueurs : « Oui, j’ai joué autant, mais j’ai eu des week-ends de repos et on a gagné sans nous. J’ai pu partir un week-end avec ma fiancée, avec ma chérie. »

La nuance est claire : « Il faut faire la différence entre la coupure psychologique, où un joueur n’est pas au club pendant 4-5 jours, plutôt que la gestion stricte du temps de jeu. »

Le cas Lucu, symbole du problème

Enfin, Bru cite l’exemple de son capitaine et international, Maxime Lucu, pour illustrer l’impasse actuelle.

« On ne pourra pas continuer à faire jouer 30 matchs à Maxime Lucu », explique-t-il, rappelant que le Bordelais est désormais un candidat régulier au poste de numéro 9 du XV de France. « Notre problématique, c’est qu’il faut ajouter les matchs de l’UBB à ceux de l’équipe nationale. »

Publicité

1 Commentaire

  1. Tifu 21 août 2025 at 08h- Répondre

    Bonjour, oui certains joueurs de top 14 jouent trop et s’entrainent trop…