Le troisième-ligne anglais Zach Mercer, revenu en France après une longue absence, s’est livré  à Midi Olympique avec une rare sincérité.

Quelques jours avant la lourde défaite concédée à Paris (51-24), le joueur n’a pas cherché à masquer son exigence.

Devant la presse, Mercer assume sans détour son auto-évaluation. Extrait :

« Je n’en suis pas content. Je me mets des attentes élevées. Je crois que j’ai encore du chemin à faire pour atteindre le niveau souhaité. »

Après neuf mois d’absence pour une grave blessure au genou, le Britannique estime être revenu physiquement à son meilleur.

Mais il insiste : seule la répétition des matchs lui permettra d’aller encore plus haut. Extrait :

« Physiquement, je suis dans la meilleure forme possible. Maintenant, je dois juste jouer. Il faut que j’enchaîne pour arriver là où je veux être. Si vous demandez aux joueurs ou au staff, ils vont dire que je joue bien, mais je veux faire plus et donner à l’équipe la meilleure performance possible. »

Sur le terrain, Mercer a déjà laissé entrevoir les qualités qui avaient fait de lui le meilleur joueur du Top 14 en 2022. En 467 minutes, il affiche un bilan consistant : 54 plaquages réussis (81,82 %), trois essais inscrits, 192 mètres parcourus, neuf défenseurs battus.
Seule ombre au tableau : les passes après contact, encore trop rares (quatre seulement), signe que la connexion avec les coéquipiers doit encore se renforcer.

Dans un RCT privé de Charles Ollivon et Patrick Tuifua, Mercer devra tenir un rôle central dans les semaines à venir. Le retour des compétitions européennes devrait, en prime, mettre en valeur ses qualités de mobilité, de lecture du jeu et de vitesse.

Il assume la concurrence interne comme moteur de progression. Extrait :

« La concurrence est là. Ça me pousse à être dans l’équipe chaque semaine. C’est exactement ce dont j’ai besoin et c’est pourquoi la concurrence est bonne. À Montpellier, nous n’avions pas ça. Il y avait trois mecs en troisième ligne, et c’était tout. Ici, c’est incroyable, ils sont tous bons. »

À Toulon, Mercer gagne déjà en influence, même s’il refuse de s’auto-proclamer leader. Son exigence, son retour physique et son envie de prouver en font un élément central du projet varois.

À mesure qu’il retrouvera son plein rythme, le RCT pourrait bien retrouver un Mercer version 2022 : explosif, décisif et impossible à ignorer.

Wait & See comme on dit outre-manche.