Bernard Laporte: « Ceux qui ont posé des questions, on leur a dit ‘Toi, ta gueule' »

Bernard Laporte: « Ceux qui ont posé des questions, on leur a dit ‘Toi, ta gueule' »

2 septembre 2015 - 12:02

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toulon-laporte_178585_TOULON_LAPORTE_221012Déterminé à prendre la « forteresse » de Marcoussis, l’ancien sélectionneur du XV de France Bernard Laporte s’est lancé mardi à l’assaut de la présidence de la Fédération française de rugby.

Pour son premier « meeting » de campagne en vue de l’élection fin 2016, l’ancien demi de mêlée a choisi opportunément Gaillac, ville du Tarn où il a fait ses débuts comme joueur avant de rejoindre Bègles-Bordeaux avec qui il fut champion de France en 1991.

Une ville acquise à sa cause, où le stade porte son nom et qui représente si bien, selon lui, cette France du rugby amateur qu’il va devoir arpenter. Et surtout convaincre, car l’ancien secrétaire d’État aux Sports (2007-2009) sous la présidence de Nicolas Sarkozy se lance dans un combat tout aussi politique, dont il ne ressortira vainqueur que s’il rallie à sa cause une majorité de clubs et de comités locaux.

« C’est ici que je suis devenu un homme de rugby. Ce rugby, le rugby de clocher, je le connais par coeur », a lancé Laporte, 51 ans, dans la salle des fêtes de la ville.

« La Fédération, c’est vous. Or aujourd’hui, ce n’est pas vous. Mon programme, c’est vous la rendre cette Fédération et ne pas la laisser à trois ou quatre personnes à Marcoussis qui décident de tout ou de rien », a martelé l’actuel manager du RCT, triple champion d’Europe (2013, 2014, 2015) et champion de France (2014) sous ses ordres.

« Forteresse imprenable, méprisante, sourde »

Marcoussis, siège de la FFR présidée par Pierre Camou, « est devenue une forteresse imprenable, méprisante, sourde« , a ajouté « Bernie le Dingue ».

Et de réaffirmer notamment sa vive opposition au projet « à 600 millions d’euros » de Grand Stade de la FFR, destiné à accueillir en 2020 les matchs du XV de France, pour lequel la Fédération « n’a donné aucune explication ». « Ceux qui ont posé des questions, on leur a dit ‘Toi, ta gueule, t’es pas en charge de ce dossier’« , a-t-il ajouté, fidèle à son franc-parler habituel.

L’identité du ou des adversaires de Laporte n’est pas encore connue. L’ancien sélectionneur de l’équipe de France (1999-2007), vainqueur de quatre Tournois des Six Nations (2002, 2004, 2006, 2007), est le seul candidat déclaré pour le moment alors que Pierre Camou, en poste depuis 2008, n’a pas encore révélé ses intentions.

L’ancien international Serge Blanco, vice-président de la FFR, avait lui annoncé en février son intention de briguer la présidence avant de faire rapidement machine arrière.

Dans une élection où le travail de terrain et de réseaux sera primordial, Laporte, qui n’a jamais été élu fédéral, bénéficie du soutien des présidents des comités des Alpes (Christian Dulin), de Provence (Patrick Buisson) et de Côte d’Azur (Henri Mondino). Sa campagne est dirigée par ailleurs par l’ancien pilier Serge Simon, son coéquipier à Bègles qui est actuellement animateur radio comme lui sur RMC.

« Si vous saviez combien de personnes m’ont dit que j’étais fou, que c’était couru d’avance. Mais contrairement à l’idée reçue, l’équipe sortante n’a aucun droit. Nous avons une formidable occasion à saisir pour insuffler un vent de démocratie et de nouveauté », a martelé Laporte.

Outre son opposition au Grand Stade et sa volonté de simplifier la FFR et d’en réformer la gouvernance, Laporte, qui rejette toute opposition entre rugby amateur et professionnel, veut « remettre l’équipe de France au centre du village ». Pour cela, il prône un championnat de France de première division à 12 clubs contre 14 aujourd’hui et sans phases finales afin que le XV de France ait plus de temps pour préparer les matches internationaux.

Source: rugbyrama.fr

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5 Commentaires

  1. Philippe de Cuers 2 septembre 2015 à 12h- Répondre

    Vas y Bernie c est bon bon bon …… Plus sérieusement , pas sur qu ils laissent quelqu un mettre le nez dans les comptes et autres ; à ce sujet , ou en sommes nous du dossier billetterie/mafia/FFR ??? Trafic de billets ??!!

  2. bison25 2 septembre 2015 à 12h- Répondre

    Quoi ma gueule !.. Mais , qu’est ce qu’elle a ma gueule ?:-) Quelque chose qui ne va pas … :musicnote: :music: 😉 N’allez pas dire ça à PIERRE surtout 😯 , BERNARD .

  3. yann 2 septembre 2015 à 13h- Répondre

    Top 12 c est impossible financieremen pour les clubs.

  4. Marco 2 septembre 2015 à 14h- Répondre

    Remettre l’équipe de France au milieu du village….

    Faut pas non plus qu’il nous la fasse à l’envers, la majorité des supporters de rugby sont d’abord des supporters de clubs à mon avis !

    • jak84 2 septembre 2015 à 15h- Répondre

      mais la FFF ce ne sont pas les supporters, mais les mecs qui pratiquent le rugby majoritairement dans des tous petits clubs, et pour eux, c’est une évidence: leur vitrine c’est l’EDF: les minots ce qui leur donnera envie de commencer le rugby ce sera majoritairement les matchs du tournoi ou de la CDM regardés dans une famille qui par ailleurs y connais pas grand chose. Les aficionados du rugby il n’y a pas vraiment besoin d’une vitrine pour que leur mômes pensent à s’inscrire dans un club de rugby, les autres, ceux qui naturellement feront du foot ou du judo ou du basket, pour qu’ils pensent au rugby, ce qu’il faut c’est une EDF qui fait rêver.