Le RCT a bien changé ( Source Rugby 365 )

Le RCT a bien changé ( Source Rugby 365 )

12 mai 2010 - 10:11

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TOULON_CASTRES_150410C’était il y a déjà quatre mois. Le 3 janvier dernier, Toulon s’était rendu à Clermont avec une équipe en partie remaniée. Pour son troisième match en dix jours, le RCT avait pris l’eau (39-3) à Marcel-Michelin avec cinq essais encaissés, deux cartons jaunes et une seule pénalité marquée. Depuis, les Varois n’ont plus perdu le moindre match. Mieux, avec neuf victoires de rang en championnat et trois en Challenge européen, ils peuvent même désormais espérer décrocher un magnifique doublé. A condition bien sûr de livrer une copie bien différente samedi à Saint-Étienne pour les retrouvailles avec les Auvergnats. « Ce jour-là, les Clermontois avaient été meilleurs que nous, se souvient Philippe Saint-André. J’avais fait tourner énormément pour ce troisième match en dix jours. J’avais mis au repos la première ligne titulaire parce que mes objectifs étaient différents. » Au terme de cette 17eme journée, Toulon pointait alors à la septième place. Et ne rêvait pas encore, du moins publiquement, du Bouclier de Brennus. Le scénario est aujourd’hui bien différent.

« Au début de la saison, nous sommes partis un peu dans l’inconnu et au fur et à mesure des rencontres, nous avons une progression crescendo, reconnaît le pilier Laurent Emmanuelli qui retrouvera ses anciens partenaires. J’espère qu’elle ne s’arrêtera pas samedi. Nous n’avons aucun complexe à avoir. » L’appétit vient en mangeant dit-on. Surtout quand on a été en manque depuis 1995. Pour sa deuxième saison en Top 14, le RCT a frappé un grand coup. Emmené par des joueurs d’expérience comme Wilkinson, Van Niekerk et Fernandez Lobbe, Toulon a pris confiance en ses moyens. Ce groupe composé de stars est devenu une redoutable machine collective. Capable de gagner n’importe où pour terminer la saison régulière à la deuxième place, à égalité de points avec Perpignan. « Quand tu recrutes Wilkinson et Contepomi, tu sais que tu vas davantage jouer le haut du tableau que le bas, avoue Sébastien Bruno. On  a eu la chance de ne pas avoir trop de blessés ni d’internationaux. On a pu travailler toute l’année. A chaque match, on a progressé. »

Mourad Boudjellal, l’homme qui a relancé le RCT, ne pouvait pas rêver mieux. « C’était imprévisible, c’est sûr que ça fait bizarre, dit-il. Je ne pensais pas que nous en étions capables. Je me demande où ce groupe peut s’arrêter aujourd’hui, car il a une telle force… C’est très surprenant. Je ne sais même plus comment ça fait de perdre un match ! Je pense qu’on le saura très vite, mais je ne sais plus comment ça fait. Maintenant on est rentré dans une autre dimension, c’est la cinquième dimension, le « truc irréel ». Ce qu’il se passe en ce moment à Toulon, c’est de la science-fiction pure et simple et on va se réveiller bientôt. » Dès samedi contre Clermont ? Le 29 mai prochain au Stade de France six jours après la finale du Challenge européen contre Cardiff ? « On espère que ça va s’arrêter le plus tard possible, résume Bruno. Ça ne va pas être facile. On va continuer à se faire plaisir. On croit en nous. » Le RCT aurait tort de ne pas le faire.

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