En ce jour de match, Patrick des Mordus nous livre ses sentiments avant le choc de la 17ème journée du Top 14 contre La Rochelle, programmé à 14h45 au Stade Mayol.

Voici son édito:

Jour de match. Je vais être franc , je crains particulièrement ce match , il a tout du match piège et cela pour diverses raisons.

La première: l’absence bien sûr de quelques éléments majeurs dans l’équipe, cela va tout de même fortement nous handicaper, c’est une certitude.

La seconde, il arrive après un match particulièrement épais qui nous a certes qualifié, mais dans lequel nous avons sans doute dû laisser quelques plumes, tant physiques que mentales, entraînant souvent une décompression légitime.

La troisième, nous sommes rarement performant avant une semaine de vacances en ayant la fâcheuse habitude de l’anticiper.

La quatrième pour conclure, et non des moindres, la valeur du visiteur qui a tous les arguments requis pour nous contrarier et nous faire copieusement caguer, bref souffrance certainement prévisible pendant 80 minutes. D’autant que les Rochelais, nouvelle coqueluche du rugby français, comme l’ont été Oyonnax et Grenoble les saisons précédentes, viendront sans aucune pression particulière puisqu’une victoire à Mayol n’a probablement pas dû être planifiée dans le tableau de marche du staff charentais et que tout point pris à Mayol ne serait pour eux que bénéfice.

Patrice Collazo, en bon toulonnais qu’il est, connait bien la maison et la difficulté de la tâche, mais il se chargera sans aucun doute de remonter les pendules de ses troupes, sachant comme moi, que nous sommes peut être bon à prendre à cette période bâtarde et que l’occasion de frapper un grand coup, tant médiatique que comptable ne se représentera peut-être pas toute les saisons. En effet en nous faisant chuter ce samedi après-midi, ils s’assureraient presque définitivement cette place dans les quatre qui les fait tant rêver.

Autre élément, et non des moindres, qui me fait particulièrement flipper, la présence au sifflet du fantasque, de l’imprévisible, de l’égocentrique, du télégénique Mr Ruiz, séances vidéo à répétition à prévoir, avec lui tout peut arriver, même et surtout le pire malheureusement.

Voila, sans vouloir sombrer dans un pessimisme exacerbé, il va falloir que les nôtres se sortent sérieusement les doigts de leur orifice anal pour pouvoir partir en vacance sereinement, en évitant une nouvelle crise Boudjellienne qui pourrait survenir très vite en cas de revers à la piaule. J’espère que le staff en est conscient et que pour faire passer le message aux joueurs ils sauront trouver les mots justes pour leur faire comprendre l’importance de ce match.

Bon, maintenant que j’ai exorcisé mes craintes, un mot sur un joueur particulièrement attachant qui va certainement porter pour la dernière fois le maillot toulonnais cet après-midi à Mayol: Maxime Mermoz. Nous n’oublierons pas son talent, sa gentillesse et sa disponibilité, merci pour tout ce que qu’il a apporté à nos couleurs, bon vent pour sa nouvelle destination. J’espère de tout coeur que son dernier match se soldera par une magnifique victoire lui qui en a tant connu le muguet sur le coeur, et qu’il finira en apothéose. Il le mérite, pour nous laisser encore un peu plus de regrets. Alors Maxou, sors nous un grand match comme tu as si souvent su le faire ici ces dernières années, tout le peuple de Besagne sera derrière toi.

Parce Toulon.

Patrick des Mordus