La saison dernière, Sébastien Tillous-Borde était encore joueur au Rugby Club Toulonnais. Et alors qu’il devait prendre la direction de Grenoble dès l’été dernier, il a finalement décidé de rester au RCT pour prendre en charge l’entraînement des trois-quarts, à la demande de Patrice Collazo.

Lors d’un entretien accordé au quotidien Var-matin, ce-dernier a expliqué que tout se passait très bien pour lui dans sa nouvelle vie d’entraîneur. Extrait:

« Tout se passe bien et ce, aussi bien avec mes anciens partenaires qu’avec Patrice Collazo et Juan Fernandez Lobbe. En fait, la transition s’est faite naturellement. J’ai le respect des joueurs, la réciproque est vraie, bien évidemment. Quand tu es joueur, tu es davantage « égoïste ». Tu penses à ton jeu et à bien faire ce qui t’incombe. En tant qu’entraîneur, tu dois penser pour les autres en cherchant l’harmonie autour du collectif. En fait, tu passes après tout le monde. »

Il avoue d’ailleurs travailler énormément en arrivant très tôt à Berg, et en rentrant chez lui uniquement en fin de journée. Extrait:

« Aujourd’hui, j’arrive avant six heures du mat’ à Berg, et je finis rarement avant 18-19 heures. Il m’arrive même de commencer à travailler le dimanche en fin d’après-midi, au grand dam d’ailleurs de ma femme, pour préparer la semaine. Outre le travail sur le terrain, il y a toutes les analyses vidéo sur nous et sur l’adversaire à venir. On doit ensuite composer avec le suivi médical et mener tout ça sous la direction de Patrice. Personnellement, j’adore tout planifier, et j’apprends au travers de l’expérience de Patrice qu’on ne peut pas le faire au quotidien. Il faut toujours composer avec les aléas. Mais je fais comme les autres, je m’adapte. »

Bien évidemment, tout n’est pas tout rose en ce début de saison, mais l’ancien demi-de-mêlée Varois avoue prendre tout de même du plaisir lorsque les joueurs suivent le plan de jeu sur la pelouse. Extrait:

« On éprouve parfois du plaisir, d’autres fois de l’agacement. Quand on voit en compétition le fruit de notre travail à l’entraînement, c’est jouissif. En revanche, d’autres fois, ça rend fou. Le grand changement, c’est qu’aujourd’hui en tribune ou sur le bord de touche, on n’a plus la maîtrise pour changer les choses. Et quand ça ne va pas comme prévu, comme c’était par exemple le cas face aux Grenoblois, voir que le message passe à la pause est satisfaisant. Ça montre que nous avons un impact, une influence auprès du collectif. »

Pour conclure, Sébastien Tillous-Borde rappelle qu’il faut être exigeant à l’entraînement pour réaliser une belle carrière. Extrait:

« Je suis toujours exigeant envers moi-même. Et j’ai appris au cours de ma carrière qu’on jouait comme on s’entraînait. Bien s’entraîner doit être une habitude. Être propre dans le travail devient une obligation. »