Lors d’un entretien accordé au Canal Rugby Club, le troisième ligne et capitaine de l’équipe de France, Charles Ollivon a accepté de revenir sur ses blessures contractées à l’omoplate entre 2017 et 2019.

Pour la première fois, il évoque dans les détails les galères qu’il a traversées, avec notamment un moment où on l’annonce foutu pour le rugby. Extrait:

« En avril 2017, c’est le début de la galère car c’est la première fracture et à partir de là je plonge un peu dans le doute car en face de moi je n’ai pas trop de réponse. On parle d’avril 2017 jusqu’à mars 2019 : je ne vais plus m’entraîner car je ne suis pas apte, je ne travaille plus car je ne suis pas apte, il me faut une solution pour retravailler mais je n’en ai pas. Je prends des gifles à chaque rendez-vous médical. Pendant cinq mois, on pense à une fin de carrière. J’ai finalement trouvé une solution même si je ne sais pas où j’ai été la chercher. Je l’ai trouvée et je n’ai aucun regret sur tout ce que j’ai fait, même si j’ai pris des risques, je n’ai aucun regret. »

Concernant sa sélection en équipe de France pour la Coupe du monde au Japon, il affirme ne jamais eu la pression. Extrait:

« Je n’avais aucune pression par rapport à l’équipe de France car ça ne pouvait être que du positif. Au pire, je n’étais pas pris et j’allais continuer à me régaler comme je le faisais. Finalement j’ai été pris dans la liste et c’est une superbe nouvelle. Je me suis jeté là-dedans sans me poser de questions et avec beaucoup d’envie. »

Pour conclure, Charles Ollivon explique comment il a appris qu’il allait être désigné capitaine de l’équipe de France. Extrait:

« Fabien Galthié m’a appelé une première fois pour me parler des groupes de leader puis ensuite il m’appelle une nouvelle fois pour me dire qu’il m’avait choisi comme capitaine. Là, ça fait prendre beaucoup de recul et c’est beaucoup de bonheur sur le moment. Je peux prendre la grosse tête. Mais je ne suis pas inquiet sur cela (rire). Vraiment pas inquiet. Je sais que je vais être critiqué sur tout et rien, sur des choses vraies et fausses, mais ça ne m’inquiète pas du tout. »