Ma’a Nonu devrait faire énormément de bien au Rugby Club Toulonnais

Ma’a Nonu devrait faire énormément de bien au Rugby Club Toulonnais

24 novembre 2015 - 9:44

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nonuProfil de A à Z du géant All Black, qui, après avoir remporté sa deuxième Coupe du monde, rejoint l’effectif de vedettes du rugby peaufiné par le RCT.

Avertissement à ses adversaires : il n’a jamais perdu un match en France ! En 2007, le RC Toulon pointait encore en Pro D2, loin des rêves « galactiques » de Mourad Boudjellal, le nouveau président du club, inconnu alors de l’ovalie. Pourtant, l’audacieux néophyte réussit à convaincre Tana Umaga, légende du rugby des antipodes, de venir s’installer sur la rade. La première star d’une longue liste.

Le pari est gagnant, le club accumule les titres (trois fois champion d’Europe) et la recette est toujours la même. Huit ans plus tard, un autre colosse néo-zélandais débarque à Mayol : Ma’a Nonu, surnommé « Young Tana » à Wellington. Les plus fervents supporteurs se frotteront les yeux pour ne pas voir en lui Tana Umaga. Mêmes dreadlocks, même propension à faire exploser les défenses, un palmarès encore plus riche : le centre ailier de 33 ans n’a rien à envier à son aîné, qu’il a toujours admiré. Découverte de ce joueur atypique, père de trois enfants, qui a décidé de prendre sa retraite internationale après une seconde victoire en Coupe du monde.

À / « All Black 1 031 »

À ­chacun son numéro. Ma’a Nonu est le 1 031e Néo-Zélandais à porter le maillot à la fougère argentée. À 21 ans, en 2003, il est appelé pour la première fois en sélection avant de participer à sa première Coupe du monde, qui l’emmène jusqu’en demi-finale. Quatre ans plus tard, il n’est pas retenu pour le Mondial 2007 sous le prétexte d’une technique jugée « trop juste » et évite la plus grande humiliation des Blacks dans l’épreuve après la défaite face aux Bleus en quart de finale (18-20). Ma’a Nonu est alors rappelé et ­devient incontournable. En 2011, il est même nommé dans la liste très ­fermée des meilleurs joueurs de l’année, titre qui reviendra au Français Thierry Dusautoir. Ma’a Nonu affiche plus d’une centaine de sélections (103) ; il est le sixième Kiwi à dépasser ce seuil symbolique.

E / Eye-liner

Une excentricité plus qu’une touche féminine pour ce joueur de 1,82 m frôlant 110 kilos. À l’image des dessins traditionnels arborés par les habitants de plusieurs îles du Pacifique ou des footballeurs américains qui usent du crayon pour les yeux pour se rendre un peu plus effrayants, et pour se protéger des lumières aveuglantes des stades. Nonu a multiplié les incartades esthétiques originales en affichant notamment des dreadlocks teintes en blond lors de ses premières années chez les Blacks. Il demeure plus célèbre par son jeu que par ses égarements stylistiques.

F / Frères

Les All Blacks sont une famille. Dans l’euphorie de Twickenham, au soir de la victoire du Mondial, Ma’a Nonu a salué ceux qui resteront « [ses] frères ». Parmi eux, il y a Dan Carter, pièce maîtresse des All Blacks, qui, lui aussi, arrive en France cette saison, au Racing Métro, et ne tarit pas d’éloges sur son coéquipier. « Nonu me conseille sur le terrain. Il est mes yeux et mes oreilles », dit-il. La première confrontation entre les champions du monde dans le Top 14 est prévue le 26 mars 2016.

J / Japon

Une destination exotique et lucrative qui n’a pas été couronnée de succès. Après huit ans aux Hurricanes, un des clubs vedettes du championnat néo-­zélandais, Nonu s’envole pour le Japon, où il joue onze matches sans saveur pour les Ricoh Black Rams. Et ce n’est pas la seule péripétie du joueur, qui flambe en sélection, mais a des difficultés à s’adapter dans plusieurs clubs. Il passera ainsi trois ans entre les Blues d’Auckland et les Highlanders de Dunedin, sans vraiment s’imposer ni ­laisser de souvenirs impérissables.

N / Nooroa

Les soldats du 501e régiment de chars de combat basé à Mourmelon, qui rejoindront bientôt la mission Barkhane dans le Sahel, connaissent déjà un Nonu : le première classe Nooroa, le demi-frère français de Ma’a. Une fierté pour la défense nationale, qui a elle-même annoncé cette filiation sur son compte Twitter.

Q / Quatre fantastiques

Les stars, c’est mieux quand il y en a plusieurs, pourrait confesser Mourad Boudjellal, le président du RC Toulon. La collection 2015-2016 se devait d’être plus que « galactique » : elle sera « fantastique » et au nombre de quatre, comme les super-héros du film. Ainsi, Ma’a Nonu ne sera pas la seule recrue à débarquer sur la rade. Duane Vermeulen, le Springbok à la barbe hirsute, retenu dans la dernière liste des meilleurs joueurs du monde cette année, pose ses 108 kilos et son 1,98 m à Mayol. Idem pour Quade Cooper. Peu ­utilisé pendant la Coupe du monde, l’Australien forte tête pourrait se voir confier les clés du jeu toulonnais. Enfin, Paul O’Connell, le « vieil » Irlandais de 36 ans, meneur d’hommes respecté, vient achever sa carrière au soleil du Sud. Revenu blessé de la Coupe du monde, il devrait débuter à la mi-janvier, un renfort de poids avant le sprint final cette saison.

S / Schwarzenegger

Ma’a Nonu n’est pas très expansif sur sa vie privée, et la presse people néo-zélandaise n’en a jamais fait un de ses sujets favoris. Tout juste sait-on, au détour d’interviews, qu’adolescent il était un grand fan d’Arnold Schwarzenegger. Côté muscles, le rugbyman n’a aujourd’hui plus grand-chose à lui envier. Autres confidences ­personnelles de l’ado d’alors, son goût pour le gangsta rap et les repas partagés avec ses amis dans le fast-food d’un centre commercial non loin de chez lui.

T / Treize

C’est sans doute un des secrets de l’exceptionnelle vivacité et de la force de percussion de Ma’a Nonu : ses premiers pas en ovalie, il les a faits en rugby à XIII au collège. Le temps de s’aguerrir sans lâcher le ballon, avant de passer à XV, rejoignant ses frères aînés dans le club le plus proche, l’Oriental Rongotai. Quelques années plus tard, le coach des Lions, l’équipe phare de Wellington, lui propose de faire un stage avec le club où évolue déjà Tana Umaga. Le début d’une longue carrière.

V / Vidéos

En Nouvelle-Zélande, les vidéos des essais les plus spectaculaires de Ma’a Nonu tournent en boucle sur les smartphones. Le dernier en date ? Une chevauchée spectaculaire depuis le milieu de terrain jusqu’à l’en-but en finale contre l’Australie (34-17). Une course fulgurante de huit secondes pour résister à trois Wallabies et marquer son 31e et dernier essai avec le maillot néo-zélandais.

W / Wellington

Un vaste quartier périphérique sans charme et proche de l’aéroport de ­Wellington, la capitale du pays, voilà le berceau de la famille Nonu. Strathmore, ses parents y ont toujours vécu. Ma’a, troisième et dernier enfant de la fratrie, connaît une enfance sans histoire, entre l’école locale, les copains dans la rue et le sport roi, qu’il goûte très jeune, comme nombre de jeunes aux pays des Kiwis.

Z / Zéro

Avertissement à ses futurs adversaires, Ma’a Nonu n’a jamais perdu un match en France. Avec les All Blacks, il a disputé cinq rencontres dans l’Hexagone contre les Bleus (au Stade de France, à Marseille et à Lyon). L’international a tout à découvrir en France, lui qui n’a jamais évolué dans un stade des clubs du Top 14…

Source: lepoint.fr

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