Mathieu Bastareaud: « Si je devais quitter Toulon, ce serait soit pour l’étranger soit pour Paris »

Mathieu Bastareaud: « Si je devais quitter Toulon, ce serait soit pour l’étranger soit pour Paris »

23 avril 2014 - 12:40

15 Commentaires

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Rugby : Lou Lyon / Toulon - Challenge Europeen - 19.11.2011 -Mathieu Bastareaud se réjouit de voir arriver la période des matches couperets. À commencer par la demi-finale de la Coupe d’Europe, dimanche à Marseille, contre les Irlandais du Munster.

Mathieu Bastareaud est sans doute en train de réaliser la meilleure saison de sa carrière. À vingt-cinq ans, et 23 sélections, le centre de l’équipe de France se sent de plus en plus à l’aise au coeur de l’attaque du RCT. Le Toulonnais s’avance avec envie vers la phase finale du Top 14 et la demi-finale de la Coupe d’Europe contre le Munster, dimanche à Marseille. Il évoque ces moments particuliers que représentent les matches couperets.

« Le temps des matches à enjeu est arrivé. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

– Depuis juillet, on attend des moments comme ça. Il y a beaucoup d’excitation et d’appréhension. Mais des moments comme ça, on ne s’en lasse jamais. Au contraire, on en redemande. Je vais jouer ma deuxième demi-finale de Coupe d’Europe après celle de l’an dernier contre les Saracens. Je suis un privilégié.

Toulon vient de se qualifier pour la phase finale du Top 14 après deux victoires convaincantes à Bordeaux (22-20) et à Barcelone contre Perpignan (46-31). Ne craignez-vous pas une sorte d’euphorie ?

– Nous sommes un groupe suffisamment expérimenté pour ne pas tomber là-dedans. Chaque chose en son temps. D’abord, la Coupe d’Europe. Ce n’est que du bonheur, du bonus même, si on sait qu’une vraie bataille nous attend. À nous de répondre présent.

Depuis le début de l’année, vous avez enchaîné les matches. Dans quel état physique êtes-vous ?

– À cette période de la saison, il faut vachement faire attention aux temps de récupération. Une saison, c’est quand même dix mois. On arrive vers la fin et c’est souvent là qu’on a des pépins. Le corps est fatigué. On le ressent par de petites alertes. On a la chance au club d’avoir un staff médical qui fait tout pour que l’on soit le plus en forme possible. Et là, avec la phase finale qui approche et la demi-finale de la Coupe d’Europe, on a tous envie de jouer.

En arrivant à Toulon en 2011, vous aviez dit que vous n’aviez peut-être pas fait tous les efforts nécessaires pour évoluer au haut niveau. Avez-vous changé ?

– Disons que je suis plus pro. Je me connais mieux, je me prépare mieux. J’ai beaucoup plus de maturité. J’ai vingt-cinq ans, ce qui est jeune, mais je suis quand même un vieux.

Pourquoi ?

– J’ai eu la chance de commencer très jeune au haut niveau (il a débuté en Top 14 à dix-neuf ans et en équipe de France à vingt ans). J’ai pas mal d’expérience en Top 14. Je vois certains joueurs de ma génération qui participent à leur deuxième saison en Top 14. Je me dis que j’ai été et que je suis toujours un privilégié.

Et comment vous sentez-vous dans votre vie de Toulonnais ?

– Déjà, je suis plus heureux dans ma vie de tous les jours, dans ma vie privée. À un moment, j’avais perdu le goût du travail, je n’avais plus envie de me faire mal, notamment lors de ma dernière saison au Stade Français (2010-2011). Je ne me mettais plus en danger. Ici, j’ai trouvé tout ce que je cherchais. J’ai la chance de m’entraîner avec des mecs que j’avais en poster dans ma chambre. Autour de moi, il y a Jonny (Wilkinson), Matt (Giteau), Bryan (Habana)… Tous des références. C’est génial d’être avec des mecs comme ça. Ça booste ! À leurs côtés, on n’a pas envie de faire tache. Alors, il faut bosser. Avec la concurrence, rien n’est acquis. Si tu veux jouer, il faut aller la chercher, ta place.

« EN VENANT À TOULON, J’AI CHOISI DE ME METTRE EN DANGER »

Avec ces stars-là, avez-vous le sentiment de vous être amélioré ?

– Oui, je pense avoir progressé. Tout est lié. Je suis beaucoup plus épanoui et ça se ressent sur le terrain. Je crois aussi avoir évolué physiquement. Autant avant, autour de la soixantième minute, ça commençait à piquer, autant là, je me sens bien et je tiens les quatre-vingts minutes. Bien sûr, j’aimerais marquer plus d’essais (deux en Top 14 cette saison) mais ça me plaît de voir des mecs marquer si dans l’action je me suis rendu utile. J’attire les défenseurs et, du coup, il y a des espaces pour les autres qui inscrivent les essais. Pour moi, le contrat est rempli.

Vous sentez-vous plus fort ?

– Plus fort, non. Je connais mes forces et mes faiblesses et ça facilite beaucoup de choses. Depuis que je suis petit, j’ai toujours aimé le défi physique, c’est clair. J’ai la chance d’avoir la carcasse pour. Chacun son rôle sur le terrain. Steffon (Armitage), on lui demande de gratter les ballons, Matt (Giteau) de mettre un peu de magie, Jonny (Wilkinson) de diriger le jeu. Mais un joueur n’est jamais plus important que l’équipe. Bien sûr, quand on est sur le terrain, on veut tous les ballons. Si on gagne sans que j’aie touché un seul ballon, ça me va. Je vais râler, mais ça me va.

Vous sentez-vous toulonnais maintenant ?

– Je ne peux pas dire ça, car je suis parisien. (Rires.) Je me sens très bien ici. Je me sens adopté. En fait, venir ici a été ma meilleure décision de joueur de rugby. C’est un tournant pour moi. J’aurais pu rester dans un certain confort à Paris. En venant ici, j’ai choisi de me mettre en danger. C’est le mieux pour moi.

Vous êtes sous contrat jusqu’en 2016. Avez-vous envie de rester ?

– Honnêtement, je ne sais pas. Il peut arriver tellement de choses. Ça se passe très bien ici. Mais je ne vais pas vous cacher que, bien sûr, ma famille me manque. Elle est à Paris. Et peut-être que Toulon ne voudra plus de moi. Mais j’aimerais bien tenter une expérience à l’étranger, en Angleterre ou dans l’hémisphère Sud. Ça peut être intéressant de voir une autre culture. Si je devais quitter Toulon, ce serait soit pour l’étranger soit pour Paris. Mais, pour l’instant, je ne vois aucune raison d’aller voir ailleurs.

Avez-vous l’impression de vivre la meilleure période de votre carrière ?

– Oui, je le pense. Je réalise la chance que j’ai d’être ici et de pouvoir profiter de ma passion à fond. Je suis un homme heureux. Oui, c’est ça, happy ! »

Source: lequipe.fr

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15 Commentaires

  1. rem 23 avril 2014 at 12h- Répondre

    stp RESTE chez nous tu es epanouie ici
    et nous on t aime :-*

  2. rafut 23 avril 2014 at 12h- Répondre

    Tu part pas tu reste ! :reallypissed:

  3. Seb´ 23 avril 2014 at 12h- Répondre

    Jamais dans la vie, tu restes ici jusqu’en 2022, minimum.

  4. ovale83 23 avril 2014 at 13h- Répondre

    Bon on aura du mal à te séquestrer mais on va essayé promis

  5. Besagne 23 avril 2014 at 13h- Répondre

    D apres se qu il dit a la fin de son contrat il y a beaucoup de chance pour qu il parte apres tu peux pas forcè un joueur a rester ,,son coeur parlera ,son choix lui seul le fera !

  6. david 23 avril 2014 at 13h- Répondre

    les deux clubs parisiens ont pour seule ambitions d’être dans les 6… après ils galvaudent la compétition aucun intérêt de jouer la bas.
    la retraite d’un joueur arrive vite, il aura tous le temps de voir sa famille plus tard!

  7. misterlolo 23 avril 2014 at 13h- Répondre

    Si on s’y met à 4 ou 5 on peut le retenir, non? 😀
    mouais, trop risqué finalement, laissons le prendre sa décision en esperant qu’au moment voulu il prendra la bonne: rester à Toulon!!!!!!!!!

  8. MaestriPasUnMaestro 23 avril 2014 at 13h- Répondre

    Un coup d’exorcisme à la MB ou à la Bl + un chèque et le problème est réglé pour son avenir à Toulon!

  9. Philippe 23 avril 2014 at 14h- Répondre

    Il n y a plus de débat sur Bastareaud,il a fait taire toutes les critiques,c est un joueur atypique mais indispensable.en espérant qu il reste longtemps.

  10. Eric 23 avril 2014 at 14h- Répondre

    Et Mathieu tu médites !
    Qui se lève de Toulon, se lève de la raison…

    eric.
    Pilou Pilou
    😉

  11. T-max 23 avril 2014 at 15h- Répondre

    😯 Oh Mathieu :-* , qu’est que ça veut dire? Un petit coup de blues, tu verras dans quelques petites semaines, lorsque tu soulèveras la coupe, PUIS le Brennus, tu auras vite oublié ce coup de moins bien.

    Et puis nous ici d’abord on T’AIME, alors STP ne pars pas ailleurs. Et j’ajouterai au sages paroles d’Eric: « TOULONNAIS UN JOUR TOULONNAIS TOUJOURS » 😎

    Epicez tout: :reallypissed: :reallypissed: :reallypissed:

  12. Wut 23 avril 2014 at 16h- Répondre

    Bof quand il partira, il partira. Ca nous fera une ligne d’arrière un peu moins rentre dedans et plus joueuse à ce moment là. Puis on saura le remplacer, je me fais pas de soucis pour ce poste.

    • brunod'ollioules 23 avril 2014 at 19h- Répondre

      sans lui on a une ligne de 3/4 plus explosive et véloce qui sait attaquer et défendre,
      il ne sait faire qu’une chose « foncer dans le tas » si ça plait à certains tant mieux, il en faut pour tous les goûts
      mais je ne comprends pas qu’on puisse s’extasier sur un joueur qui a du mal à faire une passe, qui est un croque mort à ballon et surtout qui a tous ses points car jamais flasher pour excès de vitesse

      • Philippe 23 avril 2014 at 21h- Répondre

        Il n est pas très spéculaire ni élégant mais sa force physique tant en attaque qu en défense est terrible pour les adversaires qui ont peur de lui.il faut au moins 2 joueurs pour l arrêter il crée des espaces pour ses partenaires.

  13. oeildepetugue 24 avril 2014 at 00h- Répondre

    Il y a des fois ou je préfère me taire quand je lis certains commentaires . Aujourd’hui je me tais ……. ( mais j’en pense pas moins) . :ZZZ: :ZZZ: :ZZZ: