Le président de la Ligue Nationale de Rugby, Paul Goze a évoqué via un entretien accordé au quotidien L’équipe la manière dont il a appris le projet de fusion entre le Stade-Français et le Racing 92.

Ce-dernier explique avoir été mis au courant seulement cinq jours avant l’annonce du lundi. Extrait:

« La fusion a surpris tout le monde. Moi le premier. Je n’ai pas été surpris le lundi comme tout le monde mais le mercredi d’avant. Jacky Lorenzetti m’avait donné rendez-vous le lundi matin à 8 heures mais comme je ne pouvais pas y assister, il me l’a annoncé cinq jours avant. Vous imaginez bien qu’on ne me demandait pas mon avis. J’ai juste rappelé les problèmes créés par l’annonce de fusion au Pays basque. »

Lorsque le journaliste lui demande pourquoi il n’a pas alerté instantanément le président de la Fédération Française de Rugby Bernard Laprote, Paul Goze explique avoir accepté un pacte de confidentialité avec Thomas Savare et Jacky Lorenzetti. Extrait:

« Parce qu’ils m’ont demandé de respecter la confidentialité absolue et m’ont indiqué qu’ils informeraient directement le président de la Fédération. Le vendredi, j’organise donc à la Ligue une réunion pour que toutes les parties dialoguent. Toute personne présente à cette réunion aurait comme moi conclu que la seule façon de sortir de ce blocage était de donner un peu de temps à tous pour se parler. C’est facile de parler après-coup quand on sait que la fusion est annulée. Le vendredi, quand on décide du report des deux matches (Castres-Stade Français, Montpellier-Racing), il y a des tensions très fortes au Stade Français et, vous le savez peut-être moins, elles existent également au Racing. Ça m’a même surpris. À cette réunion, le Racing a menacé de se mettre en grève pour ne pas aller à Montpellier. Le report, c’était aussi pour préserver l’équité sportive des autres clubs non concernés par cette fusion. Si on avait acté les forfaits et donné cinq points à Castres et Montpellier, vous ne croyez pas que les autres clubs se seraient sentis lésés ? »