On dit souvent de Mourad Boudjellal qu’il est un président visionnaire. Et après l’impuissance manifestée par son RCT, hier à Castres, où les Tarnais ont dominé largement pour s’offrir un bonus offensif, son prophétique « on va perdre les trois premiers matches » prend encore plus de poids.

Bernard Laporte parti vers d’autres horizons, sans doute Gaillac où il lancera demain sa campagne de candidat à la présidence de la FFR, c’est Jacques Delmas qui s’est présenté devant la presse hier. Et dans son discours, l’entraîneur des avants s’est montré bien plus offensif que son équipe sur le terrain. « Ça confirme qu’on traverse une période difficile, a-t-il commencé, soft. Mais au niveau de l’état d’esprit, on ne peut rien reprocher aux garçons. On a beaucoup bataillé. Dans l’engagement, ça a été mieux. On va faire le dos rond, mais on ne perd pas espoir. »

Avant de monter en régime quand les absences de 17 joueurs concernés par la Coupe du monde lui étaient signalées. « Mais on ne le découvre pas ! s’est-il soudain emballé dans un ton presque laportien. Ne faisons pas les petites filles effarouchées qui découvrent une situation ! On ne veut pas se réfugier derrière ça. On passe du troisième étage à une équipe qu’il faut reconstruire. On se doit d’être solidaires et d’avoir envie de rebondir. On est dans l’urgence mais on remet en place tout un collectif. Vous vous rendez compte ! »

Le RCT, avant de se déplacer dimanche prochain à Jean-Bouin, en prend conscience, au fil des défaites et des défis qui l’attendent. « Oui, nos joueurs d’expérience manquent, constatait le capitaine Juanne Smith. Mais l’état d’esprit s’est amélioré. » Suffisant pour se ressaisir dès la semaine prochaine contre le champion de France et faire mentir les prévisions de son président ?

Source: lequipe.fr