Mourad Boudjellal et Philippe Saint-André se réjouissent de la victoire de Toulon sur les London Irish (38-17). Noël sera joyeux sur la Rade.

Mourad Boudjellal (président de Toulon) : «Je suis heureux car, en commençant la compétition dans cette poule de la mort, je n’aurais jamais pensé que nous serions leaders à deux journées de la fin. Vu d’où vient le club, il était déjà surréaliste de pouvoir jouer cette année contre le Munster. De jouer contre eux une quasi-finale était un évènement d’autant plus inespéré! Il y a une âme dans cette équipe, et nous sommes capables d’enchaîner les gros matches. Les joueurs du Munster nous avaient nargués chez eux en disant que nous étions une équipe de mercenaires, ne marchant qu’à l’argent. On verra donc comment fonctionne cette équipe, financée actuellement par le FMI…».

Philippe Saint-André (manageur du RCT) : «Je suis très content. Les trois semaines de trêve nous ont fait beaucoup de bien. J’ai pu faire énormément tourner. C’est très bien pour mon groupe, qui vit sainement la concurrence. C’est une très belle victoire, où, après une bonne première mi-temps et un bon début de 2e, les London Irish, réduits à 14, ont automatiquement tout donné. Mais ils se sont ainsi mis dans le rouge et nous avons rétabli la situation lorsque nous avons remis la main sur le ballon. J’ai aimé la réaction de mes joueurs lorsque les London Irish ont égalisé, les leaders comme Van Niekerk ou Contepomi ont pris la parole. Ce n’est pas un mauvais résultat, pour ceux qui voulaient ma tête voici six semaines… J’ai eu aussi une pensée particulière pour Tom Walkinshaw (homme d’affaires anglais récemment disparu, qui dirigea le club de Gloucester où Saint-André fut joueur puis entraîneur, et en mémoire duquel fut observé une minute de silence). Si je fais ce métier c’est grâce à lui».