Jalil Narjissi charge Florian Grill : « Il se permet de nous dire ça, à nous les familles dévastée ! »

Jalil Narjissi charge Florian Grill : « Il se permet de nous dire ça, à nous les familles dévastée ! »

Le jeudi 5 juin 2025 à 16:19 par David Demri

5 Commentaires

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Dix mois après la disparition en mer de Medhi Narjissi, jeune demi de mêlée prometteur du Stade Toulousain, l’enquête judiciaire avance enfin.

Deux encadrants de l’équipe de France U18 viennent d’être mis en examen pour homicide involontaire. Un premier pas pour Jalil Narjissi, père du joueur, qui ne décolère pas : pour lui, les responsabilités dépassent largement ces deux individus.

Un drame évitable sur fond de négligence

Le 7 août 2024, lors d’un stage en Afrique du Sud avec l’équipe de France des moins de 18 ans, Medhi Narjissi est emporté par une vague alors qu’il se baignait dans l’océan avec ses coéquipiers. Le corps du jeune rugbyman ne sera jamais retrouvé.

Depuis, ses parents mènent un combat pour que toute la lumière soit faite. Lundi, le préparateur physique et le manager des U18 ont été mis en examen. « Rien ne nous soulage. Cela fait dix mois que Medhi a disparu et qu’on ne l’a toujours pas retrouvé. La mise en examen de ces deux personnes, c’est la logique des choses, c’est la moindre des choses », déclare Jalil Narjissi via Ici Occitanie, encore meurtri.

Mais pour le père de famille, ces deux mises en cause sont loin de suffire. « Ils étaient 12 encadrants. Aujourd’hui, c’est deux personnes qui sont citées, mais il y avait d’autres encadrants qui étaient sur place, et la responsabilité de la fédération ».

Des signaux d’alerte ignorés

Le jour du drame, une baignade est organisée malgré des panneaux indiquant clairement l’interdiction. Aucun adulte n’intervient pour empêcher le groupe d’entrer dans l’eau. « Il y avait neuf adultes, dont le préparateur physique. Il y avait des panneaux d’interdiction qui indiquaient le danger, l’interdiction de se baigner. Aucun adulte ne s’est opposé à cette mise à l’eau. Et aucune personne ne s’est mise à l’eau pour secourir Medhi. Il n’y a qu’Oscar Boutez, son coéquipier de 16 ans, qui a essayé de le récupérer », raconte son père, bouleversé.

Il réclame que tous les adultes présents ce jour-là répondent de leurs actes. « Ils auraient dû s’opposer à la mise à l’eau. C’est un endroit dangereux, tout est indiqué. Il y a aussi une responsabilité de l’organisation en amont », insiste-t-il.

Une lettre aux clubs, une interpellation directe à Florian Grill

Face au silence qu’il juge assourdissant de la Fédération, Jalil Narjissi a récemment écrit aux 1.900 clubs de rugby de France pour dénoncer l’attitude de Florian Grill, président de la FFR. « Ce monsieur dit des choses dans les médias qui sont fausses. Il y a des règles qui n’ont pas été respectées, des règles d’encadrement de mineurs », affirme-t-il.

Selon lui, la suppression du poste de chef de délégation, décidée par Grill, est une faute lourde. « Ce n’est pas lui qui a mis notre fils dans l’eau, mais c’est lui qui a pris la décision de supprimer le poste de chef de délégation, c’est lui qui a la responsabilité de la sécurité de nos enfants ».

En réponse, le président de la FFR a exhorté la famille à faire confiance à la justice et à ne pas se tromper de combat. Une déclaration qui fait bondir Jalil Narjissi : « Il se permet de nous dire ça, à nous les familles dévastées. On a perdu notre fils de 17 ans ».

Un rapport accablant du ministère des Sports

Les conclusions de l’enquête administrative vont dans le même sens que l’instruction judiciaire : de graves manquements ont été relevés. « Des joueurs sont partis sans licence. Il y a eu aussi un non-accompagnement des enfants de leur domicile au centre de Marcoussis », énumère Jalil Narjissi. Autant d’écarts qui, selon lui, participent à une faillite systémique.

Un deuil solitaire et une stèle en hommage

Le soutien attendu de la Fédération semble absent. « On lit dans les médias que la FFR nous soutient, nous aide psychologiquement. C’est faux. Le seul soutien que l’on a, c’est celui du Stade Toulousain. Il ne nous a accompagnés ni à l’aller, ni au retour. », affirme-t-il.

Pour le 7 août prochain, date anniversaire de la tragédie, la famille prépare un hommage sur place. « On essaie de s’organiser avec notre famille, pour qu’on puisse lui poser une stèle là-bas. Même ça, c’est nous la famille qui avons pris des devants pour avoir les autorisations administratives ».

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5 Commentaires

  1. David 5 juin 2025 at 17h- Répondre

    La famille exige réparations ………

  2. JP2683 6 juin 2025 at 00h- Répondre

    Comment Grill peut encore s’accrocher à son poste après tout ça ?

  3. Viking 6 juin 2025 at 06h- Répondre

    Grill est un opportuniste un carriériste, il a aucun amour propre. Je n’aime pas ce petsonnage

    • jak 6 juin 2025 at 09h- Répondre

      Oui, il vit King !!! :-):-) 🙂