Les doutes de Yannick Bru : « Je ne sais pas si l’année prochaine on se retrouvera au même endroit… »
Les doutes de Yannick Bru : « Je ne sais pas si l’année prochaine on se retrouvera au même endroit… »
Le lundi 30 juin 2025 à 12:32 par David Demri
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Encore battue en finale du Top 14, cette fois après prolongation face au Stade Toulousain (39-33), l’Union Bordeaux-Bègles termine sa saison avec autant de regrets que d’espoirs. Sous la houlette de Yannick Bru, le club girondin confirme sa montée en puissance, malgré une deuxième désillusion en autant d’années.
Arrivé en 2023 pour initier un cycle nouveau, le manager bordelais avait annoncé une phase de construction progressive. Deux saisons plus tard, les résultats sont là. Une première finale douloureuse l’an passé, un titre européen cette année, et un Top 14 qui se joue de nouveau à quelques points près. Le vestiaire, à l’image de Maxime Lucu, n’a pas masqué sa peine.
« C’est dur de se dire que le Brennus était de l’autre côté pour six petits points », confiait le demi de mêlée, les larmes encore visibles.
Yannick Bru, lui, tentait déjà de regarder plus loin. « Le cheminement qu’on a emprunté est intéressant », soulignait-il, préférant retenir la progression collective. « Dans la vie, quand on prend des gamelles, se relever, discuter, comprendre pourquoi, et arriver à resprinter, c’est bien. L’année qu’on a vécue est assez incroyable », poursuivait-il, fier des étapes franchies.
La saison 2024-2025 a notamment été marquée par un titre continental majeur, avec une victoire contre Northampton à Cardiff en finale de la Champions Cup. Ce sacre, historique pour le club, a aussi été le fruit d’une victoire référence contre Toulouse en demi-finale (35-18), preuve que l’UBB a désormais les armes pour rivaliser avec les meilleures formations d’Europe.
Mais la défaite en finale de Top 14 a aussi révélé les lacunes restantes. « Pour battre Toulouse en finale du Championnat, il faut un petit peu plus ! », reconnaissait Bru. Romain Buros, de son côté, notait une préparation toulousaine supérieure : « On a été asphyxiés en début de match. Ils ont préparé leur match différemment par rapport à nos autres matches contre eux cette saison. Il faut qu’on progresse là-dessus. »
Le constat est clair : l’UBB manque encore de profondeur, notamment devant. Privée de Coleman pour la finale, l’équipe a souffert physiquement, trop dépendante de profils puissants mais isolés. Ce manque, le staff l’a identifié, et les renforts annoncés pour l’an prochain devraient combler cette faille.
Le pack va s’étoffer avec des recrues de choix : Boris Palu et Cameron Woki du Racing 92, Gaëtan Barlot de Castres, Louis Mary de Dax et le polyvalent sud-africain Jean-Luc du Preez. En parallèle, les lignes arrière accueilleront le phénomène Xan Mousquès, l’ailier néo-zélandais Salesi Rayasi et l’expérimenté Martin Page-Relo.
Malgré tout, Yannick Bru reste lucide sur les incertitudes du très haut niveau. « Il y aura un temps pour analyser cette finale… On va se remettre au travail pour aller enfin chercher ce trophée, mais on n’a aucune garantie », admettait-il via L’équipe. « Il faut du travail, du talent, mais aussi une part de réussite… Et je ne sais pas si l’année prochaine, en travaillant mieux, on se retrouvera encore au même endroit. C’est ça qui est râlant ! »
Entre frustration et ambition, l’UBB s’installe comme un prétendant sérieux. Et si le Brennus leur a encore échappé cette saison, la dynamique laisse entrevoir un avenir prometteur.
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2 Commentaires
Et le salary cap pour Bordeaux…ça existe aussi ???
Avec le woki sont cuits.