Adam Ashley-Cooper: « Toulon est une grande équipe, qui a gagné beaucoup de trophées »
Adam Ashley-Cooper: « Toulon est une grande équipe, qui a gagné beaucoup de trophées »
Le dimanche 14 février 2016 à 11:40 par David Demri
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On peut en témoigner. Adam Ashley-Cooper n’est pas venu à l’Union Bordeaux-Bègles pour le soleil. Au début d’une semaine d’entraînement avalée sous les trombes d’eaux, c’est à l’abri d’un recoin de la tribune défraîchie du stade Moga de Bègles et la parka ruisselante, qu’il a évoqué mardi ses premiers pas en France. En anglais, mais glissant aussi quelques mots de français témoins d’une aisance grandissante avec son nouvel entourage. À la fois discret et très présent auprès de ses coéquipiers, ambassadeur poli et distingué des opérations marketing, l’Australien est déjà amoureux du Bassin d’Arcachon.
Il reste maintenant au troisième Wallaby le plus capé de l’histoire (114 sélections) à trouver sa pleine mesure dans le collectif bordelais. Il le sait, comme il sait que son visage est accolé depuis plusieurs semaines au premier match de l’UBB au Matmut Atlantique, cet après-midi, face au triple champion d’Europe.
Aviez-vous noté ce match en arrivant ici ?
Adam Ashley-Cooper. Oui. Toulon est une grande équipe, qui a gagné beaucoup de trophées. Cette rencontre est un gros challenge pour l’UBB, nous jouons dans le nouveau stade devant 40 000 personnes. C’est spécial pour tout le monde.
Vous retrouverez en face trois coéquipiers de sélection, dont l’un de vos meilleurs amis, Drew Mitchell…
Nous nous sommes appelés. Sans parler de rugby (sourire). Je sais que Drew va bien. Malheureusement, Matt (Giteau) ne pourra pas jouer. Mais il y a aussi beaucoup de joueurs du Sud contre qui j’ai joué comme Ma’a Nonu, James (O’Connor). Si la météo le permet, je pense qu’il devrait y avoir pas mal de jeu et beaucoup de danger derrière. C’est excitant et je vais donner mon meilleur. Il n’y a pas d’amis sur le terrain (sourire).
Quel rôle ont-ils joué dans votre décision de venir en France ?
Je leur ai posé beaucoup de questions. Ils m’ont encouragé en me disant que le Top 14 était l’une des meilleures compétitions au monde, que la vie en France était fantastique. Les deux fois où je suis venu, pour les voir et le match contre la France à Toulouse il y a deux ans, j’avais beaucoup aimé. Ça m’a convaincu.
Cela vous aurait-il plu de jouer à Toulon qui ne compte presque que des internationaux ?
Il y avait eu des opportunités mais l’UBB est le bon endroit pour moi. J’aime la ville, l’équipe a beaucoup de potentiel, un jeu porté sur l’offensive. L’organisation est enthousiasmante, tout le monde ici dit : “Je veux travailler dur, m’améliorer, gagner le Top 14. Il y a un gros effectif. Le challenge me plaît. Tout est différent pour moi : la barrière de la langue, le programme d’entraînement, les systèmes. Depuis plusieurs années, j’avais une routine. Changer est bon pour moi.
Qu’est-ce qui vous a surpris le plus depuis votre arrivée ?
L’ambiance des matchs à Chaban-Delmas. Le bruit ! Je n’étais pas habitué. Tout est plus ouvert, il y a plus d’interactions avec les supporters. Ca fait partie de la culture du rugby français. (En français) J’aime ça ! J’ai joué devant 22 000 personnes à Chaban, il va y en avoir 40 000 au Matmut. J’ai hâte d’entendre.
Les installations d’entraînement à Moga ne vous ont-elles pas apeuré ?
C’est une partie du jeu. Je ne m’en préoccupe pas vraiment. Ce qui est important est la culture de l’équipe. Elle est très bonne. Le jeu en Top 14 demande d’être intelligent, de prendre la bonne décision au bon moment.
Vous semblez vous être intégré au groupe très vite…
(En français) Je pense, non ? J’espère ! Tout le monde m’a facilité l’arrivée. Je leur donne tout mon respect. Je suis moi-même. Etre heureux, enthousiaste, travailler dur: c’est le rugby ! On se conseille mutuellement, j’essaie de donner le maximum pour comprendre et parler français, les anglophones m’apportent leur aide.
Les matchs sont plus fermés qu’en Super Rugby. Comment le vivez-vous ?
Le jeu en Top 14 demande d’être intelligent, de prendre la bonne décision au bon moment et à s’adapter en temps réel. Il y a beaucoup de mêlées, de touches, de lancements. C’est plus lent mais l’intensité physique est la même. Je touche moins de ballons, il faut être capable d’optimiser chaque opportunité. Il faut être précis, « clinique ».
Vous avez signé jusqu’en 2017. Gagner le Top 14 est-il un objectif ?
Bien sûr. Bordeaux se dirige dans la bonne direction. Je suis sûr qu’il sera champion dans les années à venir. Cette saison, il nous reste treize matchs. Nous devons monter les marches une par une, gagner les matchs importants comme celui-ci. Nous avons progressé ces dernières semaines. Nous pouvons encore être capables de mieux nous adapter aux conditions, à l’opposition. Si on arrive en phases finales, il n’y a pas de raison de ne pas y croire. Mais le chemin est long.
La question d’une participation au Four Nations et/ou à la tournée européenne en automne va se poser. En avez-vous parlé avec le sélectionneur Michael Cheika ?
Pas encore. Je ne sais pas ce qu’il en sera.
Source: sudouest.fr
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