Alexandre Menini: « Je dois m’inspirer de Carl Hayman »
Alexandre Menini: « Je dois m’inspirer de Carl Hayman »
Le dimanche 16 novembre 2014 à 10:46 par David Demri
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Le pilier gauche des Bleus a compris en Australie, en juin, qu’il devait améliorer sa capacité de déplacement. Face au même adversaire, le Toulonnais va pouvoir évaluer sa progression.
Ccertains ont beaucoup perdu. Lui y a, sans doute, tout gagné. Parti en tournée en juin en Australie, dans la foulée d’un premier semestre 2014 complètement fou qui l’a fait passer de Biarritz, promis à la relégation, à Toulon, sacré champion de France et d’Europe, Alexandre Menini (31 ans) a conquis bien plus que ses deux premières capes face aux Wallabies. Il y a gagné un statut de titulaire chez les Bleus – confirmé face aux Fidji –, en prenant un temps d’avance sur son partenaire de club Xavier Chiocci, remplaçant, ou le Clermontois Thomas Domingo, non retenu. « Il est venu avec un potentiel, il a fait de bonnes choses et montré qu’il avait le niveau international », rappelle Yannick Bru. Mais l’entraîneur des avants nuance immédiatement son jugement : « Il a aussi beaucoup souffert. »
C’est de sa capacité à analyser cette souffrance et ses origines qu’allait se jouer l’avenir international d’Alexandre Menini. Ses maux tiennent en trois mots : capacité de déplacement. Le message que lui font passer Philippe Saint-André et Yannick Bru à la fin de la tournée est clair : il doit bouger plus, et mieux, pour améliorer ce que les Anglo-Saxons appellent le work rate, le taux de travail sur un terrain. « Alex a pris conscience du travail qu’il avait à effectuer pour rivaliser avec la contribution au jeu des piliers de l’hémisphère Sud », dit Bru.
« M’INSPIRER DE CARL HAYMAN »
Sa prise de conscience porte un nom : James Slipper (25 ans, 60 sél.), le pilier gauche des Wallabies au physique de décathlonien (1,86 m, 117 kg), qui a encore touché 13 ballons samedi face au pays de Galles (33-28), contre cinq pour Menini contre les Fidji (40-15). « Le dernier test en Australie (perdu 39-13), ça allait à 10 000 à l’heure, et je voyais mon concurrent au poste, Slipper, courir partout. » Menini quitte Sydney avec le souffle court et de nouveaux objectifs de travail. « Philippe m’a dit que j’avais un modèle à Toulon, Carl Hayman, et que je devais m’en inspirer. »
Bien décidé à ne pas interrompre la trajectoire d’une ascension aussi tardive que fulgurante qui pourrait le mener jusqu’à la Coupe du monde 2015, Menini se remet donc au boulot. Comme jamais. « Avec nos préparateurs physiques anglais, à Toulon, je bosse différemment pour augmenter ma capacité de déplacement. Je me rajoute des séances physiques spécifiques. » Résultat ? « Je me sens beaucoup mieux. » Et ça se remarque. En Ulster, en Coupe d’Europe (victoire 23-13), il déborde d’activité, plaque, touche des ballons au près, au large. Face à Grenoble (61-28, 10e journée), il contre le demi de mêlée Charl McLeod et inscrit un essai, son premier en Top 14. Des indices d’une mobilité accrue, d’une présence renforcée. « Je vois tous les week-ends, avec Toulon, qu’il a compris que la mêlée, c’est une chose, mais que le niveau international, c’est surtout un combat très dynamique,se réjouit Bru. Il est mieux préparé et il est plus à l’aise. C’est intéressant. »
Source: lequipe.fr
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3 Commentaires
PSA doit être aussi exigeant avec lui même qu’avec les autres :pissedoff:
Oui, PSA devrait prendre exemple sur Bernard. .. :laugh:
Il a mis la tête la ou ça faisait mal pour protéger le ballon, Chiocci a su répondre au défis en mêlé fermée.