Ali Williams: « Bernard Laporte est toujours très amical avec moi »
Ali Williams: « Bernard Laporte est toujours très amical avec moi »
Le lundi 6 avril 2015 à 20:22 par David Demri
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Après votre gaffe de Marseille, votre cas a beaucoup fait parler dans l’entourage du RCT. Nourrissiez-vous un sentiment de revanche particulier ce dimanche ?
Bien sûr qu’il y avait un esprit de revanche par rapport à la semaine dernière. D’un point de vue personnel d’abord, à cause de ce stupide coup de pied que j’avais tapé après mon en-avant, au bout duquel les Toulousains marquent l’essai qui les remet dans le match. Mais globalement, nous avions aussi beaucoup à nous faire pardonner pour cette deuxième mi-temps.
Carl Hayman nous a confié qu’il n’y avait pas de mauvais jeu au pied, seulement des mauvaises lignes de défense…
Il a dit ça ? C’est gentil pour moi (rires). Mais sérieusement, au-delà de mon cas personnel, c’était toute l’équipe qui voulait se remobiliser. C’était un grand match, un quart de finale. Il ne nous en reste plus beaucoup à disputer ensemble. Partant de ce principe, on peut se passer de réaliser de mauvaises deuxièmes mi-temps…
Bernard Laporte avait émis, en début de semaine, l’idée de titulariser Jocelino Suta aux côtés de Bakkies Botha… Avez-vous craint de ne pas faire partie du XV de départ ?
Pas une seconde. Le rugby, c’est une affaire d’équipe, pas les états d’âme d’un seul joueur. Ce qui compte, c’est que
l’équipe soit performante. Si l’entraîneur décide qu’elle sera meilleure sans moi, je dois me plier à son choix. Et s’il décide l’inverse, je dois tout faire pour lui prouver qu’il a raison de me faire confiance.
On suppose néanmoins que Bernard Laporte a eu des mots très amicaux vous concernant après le match de Marseille, qui suivait votre coup de pied dans la boîte manqué face à Bordeaux…
Oh, vous savez, Bernard est toujours très amical avec moi. (rires) Je m’entends super bien avec lui ! Vous avez pris un intervalle en première période au ras d’un regroupement, avec un un-contre-un à jouer avec l’arrière…
Avez-vous pensé à le jouer au pied ?
(il rit) non. Jamais, le jeu au pied, maintenant, c’est terminé. Définitivement. On ne m’y reprendra plus.
En revanche, on vous a vu tenter une passe après contact plutôt osée pour Alexandre Menini. Comme si vous n’aviez pas renoncé à vos ambitions de jouer trois-quarts.
Sur le coup, j’entends des joueurs à mon extérieur. La meilleure solution était probablement là. Après, au niveau de l’exécution, il me reste des progrès à faire, là aussi.
À titre personnel, que constitue votre principale satisfaction à l’issue de cette rencontre ? Votre essai marqué en fin de match, ou le quasi 100 % en touche réalisé par l’alignement dont vous êtes le leader ?
Rien ne me satisfait personnellement. Ce qui me satisfait, c’est le comportement de l’équipe. Nous avons avancé en défense et plutôt bien mené notre affaire, même si nous nous sommes fait quelques frayeurs en deuxième mi-temps. C’est cela qui compte, et rien d’autre. Quand Toulon joue en équipe, rien ne peut lui arriver.
À propos de cette notion d’équipe, de nombreux joueurs arrivent en fin de carrière ou changeront de club à l’issue de la saison, qu’il s’agisse de Carl Hayman, Bakkies Botha, Chris Masoe, Rudi Wulf, vous-même… Cette fin de carrière commune ne constitue-t-elle pas le socle de votre motivation dans l’optique de cette fin de saison ?
On n’en parle jamais vraiment entre nous de manière officielle, mais beaucoup de monde y pense, bien sûr. Nous nous sommes retrouvés vendredi midi pour manger des sushis chez Rudi Wulf, nous serons encore ensemble demain pour un barbecue chez Simon Shaw… Nous avons tous évolué pendant une quinzaine d’années au plus haut niveau, il ne nous en reste plus qu’une dizaine grand maximum à vivre ensemble. C’est la meilleure des sources de motivation pour aller chercher dans nos réserves, et terminer sur de belles émotions.
Source: Midi Olympique
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