Lanterne rouge du TOP 14 Orange 2011-2012, le Biarritz olympique finira l’année 2011 par la réception de Toulon, et débutera 2012 par un déplacement à Agen. Deux performances positives et le club pourrait entamer l’opération maintien avec espoir. Le pilier international Fabien Barcella (28 ans) veut y croire et en appelle aux vertus collectives pour retrouver le sourire à l’entraînement.

– Biarritz est 14e avec 15 points et s’apprête à recevoir le RC Toulon. Que peut-on dire aux supporters pour qu’ils conservent l’espoir du maintien ?

Belle question… On est dans une situation très difficile à vivre, surtout moralement. Nous travaillons tous pour le bien du club et faire en sorte que cela aille mieux. C’est dans les moments difficiles que l’on voit les ressorts d’un groupe. On n’a pas le choix, il faut gagner le plus de matchs possibles. On doit faire le maximum pour sauver le club. Nous avons les cartes en main et, ce week-end, on aura un grand besoin des supporters.

– Les statistiques font peur quand même ! Il vous faut marquer 2,3 points de plus que Bordeaux et Lyon à chaque match, et jamais un club 14e en TOP 14 Orange à l’issue de la phase aller ne s’est maintenu…

(Soupir). C’est vrai que lorsqu’on voit ces statistiques et celles de notre première moitié de saison, ça fait peur. Nous sommes une équipe de paradoxes. En 2010 on est finalistes de la HCup mais 7e en championnat, et trois ans plus tard on lutte pour le maintien ! On ne doit pas regarder les statistiques. On se juste rappelle que Bayonne était à notre niveau en 2006 et qu’ils se sont maintenus.

– Pensez-vous, comme Patrice Lagisquet, que Toulon est votre dernière chance ?

Non, je pense que Toulon et Agen sont des matchs très importants pour continuer dans la lutte pour le maintien. De toute manière on n’a plus le choix : on doit gagner tous nos matchs à la maison et le maximum à l’extérieur ! Une victoire contre Toulon serait un soulagement. Suivi d’une grosse performance à Agen cela pourrait nous enlever une grosse épine du pied.

– Que vous manque-t-il ?

On doit retrouver le sourire aux entraînements. Mais le plaisir n’est pas facile à retrouver dans une telle situation et deux victoires lors des deux prochains matchs y contribueraient fortement. On doit penser au positif et n’avoir qu’un but : le maintien !

– A titre personnel, vous avez vécu une année 2011 pleine de paradoxes…

C’est vrai que je ne vais pas oublier cette année de sitôt ! Je me blesse et ne suis pas sûr de faire la coupe du Monde. Je ne joue pas en championnat mais je suis retenu pour aller en Nouvelle-Zélande où je dispute la finale, et quand je rentre le club est dans une situation de crise. J’ai vécu des choses pas terribles…

– Comme chaque année à pareille époque, des bruits circulent sur des intentions de départ. LNR.FR ne se fait jamais écho des rumeurs, mais lorsqu’un club vit ce que vous vivez, pense-t-on vraiment à sa situation personnelle ?

Mais c’est la situation collective qui décide de la situation personnelle ! On ne peut pas être égoïste dans le rugby. Si on pense à sa situation personnelle c’est fichu. Personnellement, jouer en PRO D2 ou en Fédérale 1 ça ne me dérange pas puisque je viens de là. En 2006 j’étais à Valence d’Agen, et champion de France PRO D2 l’année d’après avec Auch. Certes cela fait relativiser la situation actuelle, mais on doit penser aux gens qui font le club : les supporters qui font des sacrifices pour nous suivre, le club qui emploie des salariés, les partenaires qui s’engagent. On n’a pas le droit de rendre tristes tous ces gens-là ! Il faut remettre les pendules à zéro. Il nous reste 13 matchs et on n’a plus le temps de calculer. On peut aussi vivre un mois de janvier fabuleux avec de bons résultats en TOP 14 Orange et une qualification en coupe d’Europe.

Source: lnr.fr