Le manager Toulonnais Bernard Laporte quittera le Rugby Club Toulonnais en juin prochain pour tenter de devenir le président de la Fédération Française de Rugby.

Lors de la présentation de son programme, le coach du RCT est revenu sur les motifs de sa candidature à la tête de la FFR. Il explique ainsi que s’il ne s’était pas présenté, rien n’aurait bougé. Extrait:

« Si je n’avais pas pris la décision de m’engager dans cette candidature, rien n’aurait bougé. On connaît l’issue, on sait ce qu’il se serait passé. Malheureusement, ça aurait été toujours pareil. Au moins, j’amène de la démocratie et un débat d’idées. Il va falloir qu’ils proposent des idées. Ça servira le rugby, quoi qu’il arrive ! Pour moi, la mutation du rugby est partie, c’est une évidence. Et personne ne pourra revenir en arrière. »

Concernant l’équipe de France, il rappelle être son plus grand supporter. Il aime l’équipe de France. Mais pour l’heure, il estime que les Bleus sont à leur place. Extrait:

« Je suis toujours resté un supporter de l’équipe de France, peu importe qui joue et peu importe qui l’entraîne. Pour moi, l’équipe de France n’est pas neutre. Je l’ai entraînée pendant huit ans ! Je l’ai aimée avant, je l’ai aimée pendant, et je l’aime après. Alors oui j’ai été déçu de la Coupe du monde puisqu’on a perdu à deux reprises, contre l’Irlande puis contre les Néo-Zélandais. Ça fait mal. On ne peut pas se réjouir de cela. Pour le Tournoi des Six-Nations, je suis peut-être déçu, mais je crois que l’on est à notre place. Je ne veux incriminer personne car ce n’est pas un entraîneur qui va changer l’équipe de France en quinze jours. Ça n’existe pas cela. On voit simplement que le mal est plus profond qu’on ne le pense et qu’on ne le dit. Quad on joue mal et qu’on a des échecs à trois mois d’intervalles avec des joueurs différents et des entraîneurs différents, ça montre qu’il y a un problème dans le rugby français, dans sa globalité ! »

Pour conclure, il affirme vouloir se rendre dans les écoles pour inculquer les valeurs du rugby aux jeunes et les attirer vers ce sport. Extrait:

« Quand on né à Toulon, on joue au rugby, quand on né à Cholet on joue au Basket, quand on né à Auxerre on joue au football. On le sait cela. Il y a des sports culturels dans chaque région. Le rôle de la Fédération est justement d’aller dans des régions où le rugby n’est pas le sport majeur. Il faut pénétrer le milieu scolaire. Si on veut apprendre notre sport dans des territoires où nous ne sommes pas le premier sport, il faut passer par le monde scolaire, pour initier et transmettre. Ce sport dégage des vertus, des valeurs de combat collectif, de partages du respect des règles et de l’adversaire. Ce sont des choses importantes dans la société d’aujourd’hui. Aller dans le milieu scolaire est une bonne chose d’abord pour les enfants, puis c’est une bonne chose pour le rugby car certains vont y trouver du plaisir et vont vouloir aller dans des clubs. »