Le sélectionneur de l’équipe de France, Philippe Saint-André a préconisé du repos à une douzaine de ses joueurs internationaux. Néanmoins, plusieurs clubs ne peuvent pas se permettre de se passer de certains joueurs et seront dans l’obligation de les faire jouer.

C’est notamment le cas au Rugby Club Toulonnais où Mathieu Bastareaud devrait bien apparaître sur la feuille de match. Interrogé à ce sujet en conférence de presse, le manager Bernard Laporte explique avoir discuté avec Philippe Saint-André. Les deux hommes ont compris qu’ils étaient « pris en otage« . Extrait: 

« Quand j’étais au Stade-Français, je disais que la vitrine du rugby Français était l’équipe de France. Je le disais quand j’y étais car moi déjà je voulais avoir les joueurs sous contrat. Donc je ne vais pas dire aujourd’hui le contraire de ce que je disais quand j’étais à ce poste-là. Après, je crois que c’est un peu amateur toutes ces conventions qui sont signées sans la consultation des entraîneurs de l’équipe de France et des entraîneurs de clubs. Je crois que personne n’a tort et que personne n’a raison mais que ce soit Philippe Saint-André ou nous, on est pris en otage. Je lui ai dit « je te comprends » et il m’a dit « je te comprends aussi ». On est dans un monde professionnel, il y a un patron, c’est Mourad Boudjellal et je ne vois pas comment je vais dire à mon patron: « tu sais j’ai trouvé un gentlemen’s agreement avec l’entraîneur de l’équipe de France: Bastareaud il va rester chez lui dimanche. » Il va me regarder en me disant que le patron du club c’est lui, et il aura raison. »

Par ailleurs, Bernard Laporte a confirmé que Mathieu Bastareaud devrait être sur le banc des remplaçants pour débuter la rencontre. Il trouve ces conventions peu professionnelles. Extrait:

« Mathieu est dans le groupe, il sera certainement remplaçant. Mais c’était compliqué pour eux et pour nous. Ce n’est ni de la mauvaise foi de leur part, ni de la notre. On a été pris en otage avec cette convention où ils n’ont même pas été concertés. Ça fait un peu amateur tout ça. Au milieu, ce sont nous, les hommes de terrain qui devons essayer de régler ces problèmes-là. »