Bernard Laporte raconte comment il a géré la petite guerre entre Patrice Collazo et Louis Carbonel

Bernard Laporte raconte comment il a géré la petite guerre entre Patrice Collazo et Louis Carbonel

Le mercredi 20 mars 2024 à 23:56 par David Demri

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Samedi après-midi, le Rugby Club Toulonnais accueillera Montpellier au Stade Mayol à l’occasion de la 19ème journée du Top 14.

L’occasion pour le directeur sportif de Montpellier, Bernard Laporte, d’effectuer son grand retour à Mayol, huit ans après son départ du club.

Lors d’un entretien accordé au journal régional Var-matin, Bernard Laporte a évoqué son arrivée à Montpellier et son objectif. Extrait:

Il n’y a pas de recette magique, il fallait redéfinir un cadre avec des objectifs communs: être professionnel, avoir l’amour du maillot et de l’institution. La force d’un collectif, c’est de pousser dans le même sens.

Il ne doit pas y avoir de clans et surtout, il faut se dire la vérité. La première chose que je leur ai dite c’est: « On va s’engueuler mais ça va rester entre nous. On ne l’étalera pas dans les journaux. » Chacun se lamentait de son côté et c’est normal quand tu perds huit fois d’affilée. Ils avaient perdu confiance et il a fallu leur redonner un esprit d’équipe.

On n’est pas la meilleure formation de France, mais on a des mecs sains. Ça va mieux mais rien n’est fait. Il faut rester sur ses gardes et conserver les mêmes convictions.

Il explique pourquoi il a décidé de recruter Patrice Collazo pour former le staff du MHR alors qu’il restait sur deux échecs sportifs avec Toulon et Brive. Extrait:

Moi, je crois beaucoup à la révolte. Je suis allé chercher Patrice car il avait envie de prouver quelque chose. C’est pareil pour Vincent Etcheto et Christian Labit (ses adjoints). Je les connaissais peu, je les ai appelés et en trois heures, j’ai réussi à faire le staff. Je voulais des gens qui ont du caractère et avoir du caractère, ça ne veut pas dire être désagréable. Ça veut dire être exigeant et détester perdre. Aujourd’hui, le staff s’entend bien. Chacun est à sa place, personne ne déborde dans le couloir de l’autre.

Dans la foulée, Bernard Laporte a expliqué comment il a géré la petite guerre entre Louis Carbonel et Patrice Collazo.

Il l’affirme : Louis Carbonel doit passer au-dessus de tout cela. Extrait:

Je ne savais pas trop qu’il y avait eu de la friture sur la ligne entre eux. J’ai dit à Louis que l’institution était au-dessus de tout le monde. Il a eu une très bonne réaction. Il est redevenu bon, j’en suis ravi car je l’ai connu à 18 ans à Toulon. C’est un garçon adorable, attachant et qui a du talent.

Il faut s’élever au-dessus des pâquerettes et laisser certaines choses de côté pour privilégier l’intérêt général. J’ai eu un président, André Moga (Bègles) qui m’a toujours dit: « Le président préside, les entraîneurs entraînent et les joueurs jouent. » Et il avait tellement raison. C’est ce qu’on a essayé de remettre en place au MHR.

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