Le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaître s’est récemment confié via l’émission Linvité diffusée sur la chaine YouTube Limpact TV.

Lors de cet entretien, Bernard Lemaître a évoqué l’une des grosses problématiques du club : la cohésion au sein du groupe Varois.

Il laisse entendre que certains joueurs talentueux ont encore du mal à se fondre dans le collectif du RCT avec l’étiquette Toulonnaise. Extrait:

« Qu’est ce que l’on peut faire avec des joueurs qui sont quasiment tous des internationaux, qui ont un niveau individuel élevé, qu’on a choisi pour et qui n’arrivent pas à se fondre dans un collectif qui travaille et qui joue en club comme un collectif avec cette étiquette Toulonnaise qui doit être quelque chose de déterminant ? Toute la problématique du club est là.

Je ne condamne personne mais peut-être qu’il y a certains points à améliorer dans le dialogue avec eux. Ce n’est pas facile. Il y a plusieurs langues au sein du club, il y a beaucoup de nationalités. Les Iliens parlent un langage qui n’est pas forcément l’Anglais, on a les Britanniques qui parlent Anglais et chacun vient avec sa culture rugbystique. Ce n’est pas facile ! »

Il rappelle pourtant que du temps de Mourad Boudjellal, les stars du RCT formaient un incroyable collectif. Extrait:

« Du temps de Mourad Boudjellal ça se faisait bien et c’était encore plus international que cela. La différence c’est que ces types avaient une mentalité qu’on a du mal à retrouver. Ils savaient par leur carrière et leurs qualités que tout passait par le collectif. J’ai beau m’appeler Van Niekerk, Wilkinson ou Botha, je ne suis rien sans les autres. Je m’en suis étonné et je me suis renseigné auprès des gens de cette époque comme Pierre Mignoni.

J’ai interrogé des anciens comme Jocelino Suta ou encore Taofifenua. Ils m’ont dit que c’était cette fraternité qui caractérisait ces joueurs. Cela n’a pas empêché l’équipe d’avoir des hauts et des bas. Mais une fois en phase finale, c’était du costaud.

Pour l’instant, on a du mal à créer cela. Pierre Mignoni fait un super travail sur cela et j’espère qu’il va commencer à se manifester. On commence à le voir à l’entraînement, c’est cohérent, dynamique et plus précis. C’est plus solidaire, des cadres reviennent aussi. C’est la condition pour que ça revienne. Après, on se qualifie pour le top 6 ou pas. Si on y arrive, je pense que l’on sera fort. »

Aussi, Bernard Lemaître souhaite faire une remarque concernant certains joueurs dits « cadres ». Extrait:

Pour les joueurs cadres, je veux faire une petite remarque : bien qu’il soit un joueur cadre, ça reste un individu. S’il est cadre car il est international et qu’il a des qualités intrinsèques indiscutables mais qu’il joue un rôle indéfinissable au sein du groupe, il se traduit à tirer des choses vers le bas. Il y a des attitudes qui interrogent les copains. Où tu veux en venir ? Ils n’ont pas ce genre de dialogue entre eux, ni en groupe ni individuellement. C’est là où on est. »