Interrogé par Var Matin, Mourad Boudjellal pointe le manque d’envie de certains joueurs : « Je constate, je vois et j’analyse. On a des problèmes à régler et on ne peut pas nier que beaucoup d’équipes ont plus faim que nous aujourd’hui. Pour jouer au rugby, il faut mettre les mains dans le cambouis et avoir la haine de la défaite. Or, pour l’instant, j’ai plus l’impression de voir un boys band qu’une équipe de rugby. Le collectif n’est pas à son niveau tandis que certains joueurs ont moins envie de s’entraîner et de gagner. Il va falloir qu’ils la retrouvent. Certains ont peut-être trop gagné, trop mangé et actuellement, ils ont moins faim. D’autres pensent plus à après-demain et on n’a rien à reprocher à certains autres. Il va falloir que tout le monde se mette au diapason. » 

Le président Toulonnais souhaite que son groupe se pose les bonnes questions et retrouve le bon état d’esprit : « Moi, je n’ai que de mauvaises solutions et eux, que des bonnes. Alors, laissons d’abord parler les bonnes solutions. Moi, je ne suis pas sur la pelouse. L’envie de se faire mal pour l’équipe, ce n’est pas quelque chose qui s’apprend, se décide ou se dit dans un discours. C’est quelque chose que chacun doit avoir en soi. »

Le patron Varois revient ensuite sur les problèmes en mêlée : « Regardez les matchs et dites-moi qui on a défoncé en mêlée ? Le constat est qu’aujourd’hui, on s’est fixé des objectifs qu’on ne tient pas et ce qui est grave, c’est qu’on ne sent pas qu’on se donne les moyens pour réussir. »

Pour Boudjellal, la rencontre face à Exeter est une échéance importante. L’échec ne sera visiblement pas toléré : « Si on n’a pas envie à Exeter, je ne sais plus quoi faire à part embauché un psy ou le docteur Fuentes. Ou alors, on prendra des mauvaises décisions. On n’a pas le droit d’être absent samedi comme on l’a été face au Stade Français, Bayonne ou treize Perpignanais. » 

Enfin, le dirigeant Rouge et Noir fixe les objectifs pour la suite de la saison et lance des avertissements : « On est en dessous de tout et j’attends qu’on fasse une saison à la hauteur du club. Moi, je ne peux pas faire plus. J’ai l’envie, je m’envoie toujours autant et je veux continuer à grandir. Si certains n’ont pas envie de grandir, il faudra qu’ils s’en aillent. Le maillot du RCT n’est pas n’importe quel maillot. Quitte à mourir, qu’on le fasse les armes à la main et si on doit faire une saison pourrie, je veux qu’on perde 50-40 avec panache et pas 3-0. »