Bryan Habana trépigne d’impatience et veut rejouer

Bryan Habana trépigne d’impatience et veut rejouer

Le dimanche 6 avril 2014 à 11:28 par David Demri

3 Commentaires

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1964784_612984052110208_61706475_nBryan Habana, le Springbok de Toulon, qui revient après quatre mois de blessure, espère peser en cette fin de saison. À commencer par ce quart de finale européen contre les Irlandais du Leinster qu’il débutera sur le banc des remplaçants.

Ce lundi matin, on a bien cru subir le sort de tant de défenseurs qui l’ont affronté : le sentir s’échapper et ne plus jamais le revoir, quand il a pris la direction du parking du RCT. Mais Bryan Habana allait juste déposer quelques cartons, et l’ailier sud-africain est revenu aussi vite évoquer ses débuts contrariés avec Toulon. Remplaçant cet après-midi contre le Leinster, le Springbok espère toutefois retrouver les terrains, quatre mois après une grosse blessure à une cuisse (claquage avec désinsertion du muscle). Avec le sourire et un débit qui, parfois, s’accélère aussi subitement que sa course, il est revenu longuement sur sa frustration de n’avoir pas encore pesé pour le RCT, pour lequel il n’a disputé que quatre matches. Le tout en parsemant la discussion de quelques mots de français.

« Comment avez-vous vécu ces quatre mois où vous avez été privé de compétition ?

– Ça a été frustrant. Je suis venu en France avec de grands espoirs. Avoir joué quatre matches avec le club, ce n’est pas ce que j’espérais… C’est la blessure la plus longue de toute ma carrière ! J’ai été opéré à Marseille par le professeur Franceschi, qui a fait un travail fantastique et rendu la rééducation plus facile. Pendant deux mois, je n’ai pas pu faire grand-chose. Je suis retourné en Afrique du Sud pour rencontrer le staff médical des Boks. Et j’ai pris une semaine de vacances à New York, avec ma femme, tout juste enceinte, au moment où il faisait super froid ! Je n’ai repris l’entraînement que la semaine dernière. Je n’ai été autorisé à recommencer à courir qu’il y a trois semaines.

Vous êtes remplaçant, mais vous sentez-vous prêt à affronter le Leinster ?

– Oui ! Je veux jouer et faire une différence. Ce serait mon premier quart de finale européen, contre une très bonne équipe. J’ai vu un montage vidéo de leur victoire contre le Munster (en Ligue celte, la semaine dernière)…

Et qu’avez-vous pensé de l’essai de Brian O’Driscoll ?

– Il a bien joué ! Brian O’Driscoll… c’est Brian O’Driscoll ! Un joueur fantastique, une des vraies légendes du rugby. Il sera une vraie motivation pour le Leinster, ils voudront imiter l’Irlande pendant les Six Nations et gagner la Coupe d’Europe pour lui. Il va y avoir beaucoup de pression, et, que ça soit une minute, deux, quarante, ou le match entier, j’ai envie de jouer. Et si je dois encore rester sur le banc, je comprendrai. Jusqu’ici, j’ai été un joueur très chanceux, j’ai commencé beaucoup de grands matches ! À Marseille, ce n’était que la troisième fois que j’étais sur le banc (sourire) !

La semaine dernière, au Stade-Vélodrome, contre Toulouse (victoire 32-28), on vous a senti trépigner…

– (Rire.) Ça me démangeait de revenir sur les terrains, j’ai dû partir à l’échauffement sept fois… C’est la première fois (insiste-t-il en français) de ma carrière que je suis impliqué dans un match sans le jouer ! Je n’ai pas joué, mais je suis de retour, et c’est bien mieux que là où j’en étais il y a trois mois.

Dans l’équipe de France actuelle, pas mal de joueurs sont d’origine sud-africaine, comme Antonie Claassen et Bernard Le Roux…

– (Il coupe, en français encore.) Et même Rory Kockott, c’est possible cette année (*) !

C’est vrai ! Justement, lui conseillerez-vous de jouer pour les Bleus ou de patienter, au cas où une opportunité avec les Springboks se présenterait ?

– C’est un gars incroyablement motivé, qui travaille si dur. Quand il joue, il y met tout son coeur, c’est un véritable fox-terrier sur le terrain ! J’ai vu à quel point il avait compté pour Castres, il a presque gagné la finale de Top 14 à lui tout seul la saison dernière. Quand on est sud-africain, on a toujours le désir de porter le maillot vert et or des Springboks. Mais pour Rory, la possibilité de jouer pour la France est peut-être actuellement la meilleure option. Je lui dirais de saisir cette chance à deux mains !

La semaine dernière, Bernard Laporte a plaisanté à votre sujet…

– (Rire.) Bernard, c’est… plutôt intéressant ! On s’était rencontrés fin 2012, quand il était à nouveau question que je vienne à Toulon. Bernard sait où il veut mener ce club, et la victoire en Coupe d’Europe l’année dernière a montré quel grand entraîneur il est. C’est vrai qu’il pousse des coups de gueule, et qu’avec lui on a appris certains gros mots français plutôt rapidement ! Il plaisante souvent, et l’autre jour, quand il m’a vu chez le physio, il a dit : “Qui est sur la table de massage, là ? Gary Habana ? Parce qu’on n’a pas vu Bryan Habana depuis deux mois !” Ces prochaines semaines vont être intéressantes, comme il n’est plus là dans le vestiaire à la mi-temps (voir par ailleurs), ça va être important que les joueurs expérimentés fassent passer des messages. »

Source: lequipe.fr – Photo: Toulon Rugby Photo

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3 Commentaires

  1. tubator 6 avril 2014 at 11h- Répondre

    « Il va y avoir beaucoup de pression, et, que ça soit une minute, deux, quarante, ou le match entier, j’ai envie de jouer. Et si je dois encore rester sur le banc, je comprendrai. Jusqu’ici, j’ai été un joueur très chanceux, j’ai commencé beaucoup de grands matches !  »

    Habana >>>>>>>>>>>>>>>> Palisson

  2. lolobat1963 6 avril 2014 at 11h- Répondre

    J espère que BRYAN sera se frailler un chemin a travers les lignes de défenses irlandaises pour nous planter un (voir plus ) essais
    ALLEZ BRYAN !!!

  3. liberty83 6 avril 2014 at 21h- Répondre

    Résultat des courses il est le seul à ne pas être entré sur le terrain. On pouvait quand même le faire entrer dix minutes ! Pas très sympa pour son moral.