Camille Lopez : « Je vais peut-être me faire tirer les oreilles mais… tu joues moins avec la crotte au cul ! »

Camille Lopez : « Je vais peut-être me faire tirer les oreilles mais… tu joues moins avec la crotte au cul ! »

Le lundi 20 mai 2024 à 9:24 par David Demri

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Grâce à sa victoire remportée contre Perpignan ce samedi, l’Aviron Bayonnais a officiellement assuré son maintien en Top 14.

Interrogé via Sud-Ouest, l’ouvreur Bayonnais Camille Lopez s’est dit très heureux de ce maintien. Extrait:

Oui, forcément. On est content d’avoir finalisé ce maintien plutôt que de batailler jusqu’à la fin. Ça nous enlève un poids. On n’a pas fait notre plus beau match. On n’a rien fait offensivement, parce qu’on a perdu tous les ballons, donc on a passé notre temps à défendre. Mais il y a quatre points et le maintien. C’est le principal.

Sur la pelouse, il savait que Montpellier s’était incliné contre Toulouse. Extrait:

Oui, on avait eu l’info. On savait qu’ils avaient pris zéro point, et que si on gagnait, le maintien serait acquis. On dit souvent qu’il ne faut pas regarder les autres mais là, ça nous a un peu aidés.

Dans la foulée, il explique que Bayonne reste un petit club pour le moment. Extrait:

C’est mon avis, et je vais peut-être me faire taper sur les doigts en disant qu’on est un petit club, mais il ne faut pas brûler les étapes. Oui, on est à quelques points de la 6e place (NDLR : cinq) mais le championnat est hyper serré cette année. On se tromperait, je pense, si on considérait qu’on est au même niveau que les autres. Les autres équipes ont des années de Top 14 et d’expérience derrière elles.

La première phrase que j’ai dite en arrivant l’année dernière, c’est : « Il faut que ce club arrête de faire le yo-yo ». S‘il veut exister dans ce championnat et essayer de trouver une certaine régularité, il faut se maintenir, il faut arrêter de redescendre en Pro D2. Aujourd’hui, on est un petit club qui se construit petit à petit, qui grandit. Avec les installations, le stade, l’effectif, les choses comme ça… On devient un peu plus attractif, mais ça se construit. Et ce championnat de Top 14 ne te laisse aucun répit.

Aujourd’hui, tu joues le maintien à deux journées de la fin, donc franchement, c’est qu’on n’a pas encore franchi le cap. Ça va se faire petit à petit, je l’espère pour ce club. Mais il ne faut pas se tromper : pendant qu’on essaye de grandir, les autres équipes s’arment aussi.

Il ne cache pas avoir pensé au top 6 à un moment de la saison. Extrait:

C’est sûr que quand t’es près des six premiers, tu y réfléchis, mais on était aussi près des 6 que de la 13e place. C‘est la complexité de ce championnat. Si l’année prochaine, ou cette année, avec quelques résultats plus positifs, on a la place de se glisser dans les 6, on va y sauter à pieds joints ! Mais je crois que ça se construit. L‘important, c’est qu’on se maintienne une deuxième année d’affilée.

Il explique la principale différence qui existe entre la saison dernière et cette saison. Extrait:

L’année dernière, je pense qu’on nous avait pris un peu de haut. On était promu. Cette année, on nous a pris au sérieux, et on s’est maintenu aussi. L‘année prochaine, ce sera encore relevé, parce que les autres équipes, elles ne dorment pas.

Très utilisé par le staff Bayonnais, Camille Lopez explique se sentir bien physiquement. Extrait:

Mon corps, ça va. Pour le moment, je n’ai pas de grosses blessures (NDLR : il croise les doigts et se touche la tête). Je prends du plaisir sur le terrain. Dans la tête, il y a des moments où ça va, et d’autres où ça va moins bien, forcément. Surtout quand tu joues des saisons hyper anxiogènes comme celle-là. Tu puises dans les ressources. Mais j’aime ça. Je me donne à 10 000 %. L’important, c’est d’être épargné par les blessures. Pourvu que ça dure.

Pour conclure, il indique que Bayonne va jouer plus libéré ses deux derniers matches étant donné que le maintien est acquis. Extrait:

Je me vais peut-être me faire tirer les oreilles, mais avec ce maintien acquis, forcément, tu joues moins avec la crotte au cul (sic), comme on dit. Je préfère. Ce championnat est éprouvant physiquement et mentalement, donc ça fait du bien de pouvoir relâcher dans la tête. On va d’abord aller à Oyo et après, on verra le dernier match ici. Je veux qu’on se fasse plaisir parce que des matchs entre guillemets sans enjeux, on n’en a pas joué de l’année. Ça va nous faire du bien de ne pas avoir cette pression du résultat. C‘est toujours plus appréciable même si j’espère qu’on va faire le travail nécessaire pour essayer de gagner les deux. C‘est le but.

Mais c’est sûr qu’on va les aborder d’une manière un peu plus relax. Pour le moment, je suis content d’être maintenu. Je pense que le staff est aussi soulagé. On verra à la reprise, lors de la semaine d’Oyo, ce qu’on va décider et faire, mais tu te fais plaisir quand tu gagnes, donc si on peut aller chercher des sourires et des victoires… On ne lâchera pas. On se doit de bien finir le championnat.

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