Le double champion d’Europe a passé l’obstacle représenté par les Wasps pour une troisième demi-finale consécutive. Le résultat est là mais la manière n’a pas vraiment plu au pilier néo-zélandais.

Indispensable Carl Hayman? Peut-être pas. Le RCT s’était bien passé de ses services lors du match retour de poule face à l’Ulster et l’avait emporté. Mais il faut croire que Bernard Laporte n’aime pas trop se priver de son pilier néo-zélandais en Champions Cup: ce match de début janvier est le seul disputé par Toulon sans Carl Hayman ces trois dernières saisons.

On sait bien ce qu’il advint des deux premières, ces deux triomphes. Pour assurer un troisième tome à la saga toulonnaise, il sait que la copie rendue face aux Wasps ne suffira pas pour aller au bout. « Si on veut aller à Londres, on va devoir travailler très dur. Si on veut être honnêtes avec nous-mêmes, on doit se dire qu’on était très loin du compte face aux Wasps. On va devoir progresser, et vite! C’est magnifique d’être encore en course et seule la victoire compte. Mais on a vraiment commis trop d’erreurs », peste Hayman.

« On veut toujours continuer d’envoyer du jeu au large et être forts devant. Mais on va devoir prendre de meilleures décisions sur le terrain. Des petites bêtises, des pénalités sur les mêlées, ça nous fait mal ». En plus de la qualification, Carl Hayman retient une autre bonne nouvelle, le retour de blessure de Matt Giteau. L’Australien est un joueur qui compte lors de ces matches couperet, comme il l’avait fait en finale l’an dernier en débloquant la situation face aux Saracens.

« C’est génial de voir Matt de retour. Avoir des joueurs de cette expérience de retour va nous être d’une grande aide. Fred Michalak a très bien joué mais on ne peut sous-estimer l’apport d’un autre joueur pour organiser le jeu de l’équipe et donner de la voix sur le terrain. »

Carl Hayman, au mieux, n’a plus que deux matches de Champions Cup à jouer avant de profiter de sa retraite sportive. Alors il rêve, mais pas trop haut, du même doublé qui a accompagné les adieux de Jonny Wilkinson. « Bien sûr que j’adorerais partir comme lui l’a fait, sur un doublé. Il méritait une telle sortie. Mais il va vraiment falloir travailler fort et dur pour commencer à imaginer une sortie en beauté. »

Source: epcrugby.fr