En déplacement à Toulon vendredi (20h45), Castres cherchera à décrocher sa première victoire à l’extérieur depuis presque un an. Et le CO misera sur la puissance de sa mêlée pour s’imposer à Mayol.

«À part mettre de la colle ou des poignets sur le ballon, je ne vois pas quel remède on peut trouver…» Du dépit ! Voilà le sentiment qui habite le Castres Olympique et son coentraîneur, Laurent Labit, depuis trois journées. Battu par Clermont samedi dernier (24-6), en gâchant deux occasions d’essai très nettes, le CO (10e) multiplie les approximations grossières. Mais les Tarnais peuvent remercier Romain Teulet (troisième réalisateur du Top 14) de tenir encore la baraque. En déplacement à Toulon ce vendredi (20h45), Castres est voué à un exploit : remporter son premier match à l’extérieur depuis le 23 octobre 2009 et un succès à Bayonne (15-6). Compliqué !

Alors que faire pour espérer s’imposer à Mayol ? S’appuyer sur sa mêlée, avant tout. Conscients de leur difficulté actuelle dans le jeu, les Tarnais peuvent se raccrocher à leur conquête, seule garantie depuis le début de la saison. «Ils sont très costauds devant, très lourds», souligne le deuxième-ligne toulonnais Jocelino Suta sur le site du club. La clé du match sera bien là. Et l’interprétation de l’arbitre anglais Andrew Small sur les entrées en mêlée fermée pourrait s’avérer primordiale.

Avec les retours du pilier Laurent Emmanuelli et du troisième-ligne Joe Van Niekerk au sein du pack toulonnais, les avants castrais seront vite fixés sur leurs ambitions à Mayol. «On travaille beaucoup la mêlée ensemble, c’est un des points forts, insiste le pilier du CO Luc Ducalcon dans les colonnes de La Dépêche. Cela nous permet quand même de gagner des matches suite aux pénalités, c’est intéressant.» Intéressant peut-être. Mais c’est oublier que depuis trois matches, le pack du XV de la Rade a fait plier les avants berjalliens, clermontois et agenais. Pas de quoi effrayer Ducalcon : «C’est une sacrée belle équipe, mais on a nos chances, il faut les prendre…»