Christian Califano : « Manu Diaz était quand même l’homme le plus craint au monde »

Christian Califano : « Manu Diaz était quand même l’homme le plus craint au monde »

Le vendredi 19 juin 2020 à 19:33 par David Demri

9 Commentaires

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Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique du jour, l’ancien pilier international Français, Christian Califano s’est longuement confié au sujet de sa carrière de rugbyman.

Ce-dernier a notamment évoqué les joueurs les plus méchants qu’il avait croisé lors de sa carrière sportive.

Selon lui, l’homme le plus craint au monde était le pilier du Rugby Club Toulonnais, Manu Diaz. Extrait:

« J’ai connu des mecs beaucoup plus méchants et beaucoup plus fous que moi. J’ai malheureusement quelques faits d’armes à mon actif et qui peuvent prouver le contraire mais je n’étais ni bagarreur ni un gros parleur. Pour moi, un mec qui parlait sur un terrain, il perdait son temps. Personnellement, j’avais envie de jouer. Ma plus grande appréhension avant d’entrer sur un terrain, c’était de mal faire. J’ai grandi grâce à deux joueurs qui étaient mes idoles. Il y a d’abord eu Manu Diaz, et ensuite Claude Portolan. Deux joueurs aux registres très différents. Manu Diaz était quand même l’homme le plus craint au monde. Il a fait échapper pas mal de types… »

Par ailleurs, Christian Califano l’affirme : le joueur qui l’a le plus impressionné lors de sa carrière de rugbyman est un certain Stéphane Mandier qui ne pesait pas plus de 80 kilos mais qui était impossible à bouger. Extrait:

« Des clients, j’en ai rencontré quelques-uns… L’un de ceux qui m’ont le plus marqué ne parlera pas à grand monde. C’était en cadets, lors d’un match contre Romans avec le RCT. Le mec s’appelait Stéphane Mandier. Habillé, crampons compris, il devait peser 80 kg. Pourtant, j’ai souffert le martyre. Ce type était une table basse. Impossible à bouger. Avec Marc de Rougemont, qui était notre talonneur, on se pose encore parfois la question aujourd’hui : comment ce gars-là, avec tout ce qu’on a pu lui faire, n’a jamais bronché ? J’ai pourtant affronté des Crenca, des Casadéi et d’autres. Mais ce Stéphane Mandier, je m’en souviendrai jusqu’à ma mort. »

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9 Commentaires

  1. Ritou du Pradet 19 juin 2020 at 20h- Répondre

    Cette première ligne en photo, c’est celle qui faisait chanter Mayol au point de faire trembler les tribunes. J’en frissonne encore.

  2. Thierry 19 juin 2020 at 22h- Répondre

    Oui, je le connais Stéphane Mandier, j’habite entre Valence et Romans.
    En Taddéi, la Drôme-Ardèche a joué la finale à Paris contre la Côte d’Azur en 90, j’étais monté en car avec eux.

    Mon pote Pailharet jouait au centre avec Raphaël Saint-André, frère de.. , qui plaquait pas et le match a bousculé en 2ème mi-temps sur cet essai cadeau en 2ème mi-temps. Jusque là ça se tenait et c’est peut-être de ce match dont parle Califano. Bien que Romans ait également brillé en championnat.

    Et puis Lolo Cabannes a été champion de France après prolongations au Parc des Princes face au grand SUA de l’époque avec Benetton, Benazzi , Berbizier, Sella : l’essai de la gagne devant moi !

    J’ai parlé avec mon idole de jeunesse, Daniel Herrero, dans les tribunes pendant la finale Taddéi , croisé Louvet et Tordo dans les allées, c’était magique… Alors, oui, cette équipe toulonnaise faisait chanter ses supporters.

  3. MICHEL Fery 19 juin 2020 at 22h- Répondre

    Comme quoi parfois 1ère ligne ou pas le poids ne voulait pas dire grand chose !.. Encore , belle anecdote avec ce fameux *Stéphane Mandier* . Mais cela reste vrai , ce *Manu Diaz* , quel phénomène quand même !.. Qu’est qu’il aurait plus d’une fois mériter l’équipe de France de l’époque . Cela m’aura donc semblé toujours aussi absurde de l’avoir ignoré à ce point . Ce fut à l’époque le plus costaud et doué de nos pilier Français au plus haut des niveaux .

  4. HL1315 19 juin 2020 at 23h- Répondre

    L’article en entier est un régal. Califano est doué pour raconter les histoires de rugby.

    Il y a même une page entière consacrée à la saison du RCT.
    Comme quoi le Midol n’est pas forcément comploteur contre le Sud-Est.
    Merci au Midol et au Blog de faire passer ces histoires.

  5. Isidore 20 juin 2020 at 09h- Répondre

    Eh Oui !! Paradoxe Français encore une fois.
    On a le meilleur à ce poste et on est infoutu de le sélectionner.
    Après on s’étonne !!!

  6. garry38 20 juin 2020 at 10h- Répondre

    Déjà à l’époque, Manu il était pas « politiquement correct », et dans le concert international avec des arbitres genre Clive NORLING , il serait pas resté 5 minutes sur le terrain…en ce temps là pas besoin de vidéo, l’arbitre était le roi du monde, en sortant des vestiaires, juste dans le couloir t’avais déjà 15 pions dans la vue…Pour avoir partagé sa table à la cantoche de Ste MUSSE, Le Manu tu comprenais qu’il valait mieux être pote avec lui et surtout pas le défier au rugby…Lorsqu’il était junior dans la catégorie juste en dessous il y avait un certain BALDACCHINO et il paraît que certains soir d’opposition CADET/JUNIOR c’était une boucherie…

  7. Willy 20 juin 2020 at 14h- Répondre

    Il faut se méfier des piliers qui pèsent pas lourd… 2 exemples pour les n° 1 et 3…
    J’ai un copain de village Serge Lasserre
    ( Bassoues/Gers) c’est certain pas plus de 80 kgs a soulevé Chollet quand celui ci jouait à Muret.. à mon avis « le plus dur après midi » que Chollet ait subit dans sa carrière….
    Autre exemple avec un garçon qui jouait à Anglet en 2 ème division « 80 kgs maxi et des reins de feu comme mon potttt… »

  8. RCT Yoda 20 juin 2020 at 18h- Répondre

    Bien canalisé par les coachs et légitimisé par les dirigeants de la FFR de l’époque, Manu Diaz aurait pu rendre de grands services à l’EDF.

  9. Raymond de Lutterbacht 21 juin 2020 at 06h- Répondre

    Pour moi, vers les années 72/75, le meilleur pilier droit au RCM a été mon ami Tutu.