L’ancien ouvreur international Français, Christophe Lamaison s’est confié lors d’un entretien exclusif accordé au journal L’équipe, ce dimanche.

Ce-dernier félicite dans un premier temps le sélectionneur Français Fabien Galthié pour ses choix qui se sont avérés payants pour le match contre les Blacks. Extrait:

« Il fallait mettre Danty au centre, oui Ntamack à l’ouverture c’est le bon choix, oui Woki numéro quatre, ça devient une évidence. Et l’audace de mettre quatorze avants sur la feuille de match. Voilà ce que met en place Fabien Galthié, avec intelligence, et ça marche. »

Il indique également avoir ressenti beaucoup de sérénité dans les rangs Tricolores. Extrait:

« J’ai surtout constaté beaucoup de sérénité sur le terrain. Pas une once de panique, comme si tout correspondait à la stratégie mise en place. J’ai surtout aimé que les joueurs osent, qu’ils portent le ballon, alors qu’on ne parlait que du jeu de dépossession au pied, comme auparavant. Il y avait de l’audace, des convictions et du plaisir. »

Lorsque le journaliste lui demande si la prestation de Romain Ntamack à l’ouverture lui a permis de largement prendre les devant à ce poste pour les prochaines échéances internationales, Christophe Lamaison temporise.

Il ne veut en aucun cas laisser Matthieu Jalibert sur la touche.

Selon lui, l’équipe de France aura besoin des deux joueurs lors des années à venir. Extrait:

« Je ne vois pas les choses comme ça. Je ne veux pas laisser Jalibert sur la touche, parce qu’il est, lui aussi, un talent à l’état pur. Aujourd’hui, clairement, nous avons deux ouvreurs de même niveau, qui peuvent conduire l’équipe de France le plus loin possible… Mon impression, c’est qu’il faut composer l’équipe de France en fonction de l’adversaire. Autant face à l’Argentine et la Géorgie, Jalibert était le bon choix à l’ouverture, c’était l’homme en forme. Contre les All Blacks, parce qu’il faut du pragmatisme et de la rigueur, Ntamack et Dupont formaient la meilleure association en charnière. Il fallait Romain en dix et faire entrer, comme ça a été le cas, Matthieu en fin de match pour mettre le jeu, si toutefois il fallait le faire… Il faut bien gérer ces deux pépites que sont Jalibert et Ntamack, et la gestion, dans le vestiaire, sera la partie la plus difficile à gérer. Mais pour le reste, il faut arrêter de les faire jouer ensemble. De ce point de vue, le débat est clos. Sans compter que les retours de Virimi Vakatawa et Arthur Vincent vont enterrer cette option. »

Pour conclure, Christophe Lamaison estime que la bonne solution serait de les faire jouer une mi-temps chacun au poste d’ouvreur, en équipe de France. Extrait:

« C’est pourquoi je ne serais pas surpris qu’à la limite, Romain Ntamack et Matthieu Jalibert fassent une mi-temps chacun en équipe de France… Sur certaines rencontres, on aura besoin de la sérénité d’Ntamack et d’autres où on aura besoin du côté fantasque de Jalibert. »