Christophe Urios fait le bilan de la saison Bordelaise et dégaine : « Nous n’avons pas la culture de la gagne »

Christophe Urios fait le bilan de la saison Bordelaise et dégaine : « Nous n’avons pas la culture de la gagne »

22 juin 2022 - 21:04

7 Commentaires

Publicité

Ce mercredi, le manager de Bordeaux-Bègles, Christophe Urios a accordé un long entretien à Rugbyrama pour effectuer le bilan de la saison effectuée par son équipe.

Ce-dernier avoue que l’ensemble du groupe a mal vécu l’élimination en demi-finale du championnat contre Montpellier.

Il fait son mea culpa et explique être le responsable de cet échec. Extrait:

« Nous avons fini la saison très déçus. C’est étonnant car le début a été marqué par une montée en puissance, mais les mois de novembre et de décembre n’ont pas été bons. Avec le Covid en plus, le confinement et les matchs reportés nous n’avons pas bien travaillé. On a ensuite traversé une période de blessures en février, mars, avril et nous n’avons pas su réenclencher la dynamique. Nous nous sommes retrouvés comme si on démarrait une autre saison, tant sur le plan physique que sur la cohésion et sur notre rugby. Au final, ça a donné une saison réussie, mais pas optimisée. J’en suis responsable, je n’ai pas su être inspirant. »

Par ailleurs, Christophe Urios rappelle que son groupe a lourdement été impacté par les blessures cette saison. Extrait:

« Nous nous sommes retrouvés à douze ou quinze à l’entraînement. Nous sommes allés à Clermont alors que nous avions vingt-deux absents. Je n’avais jamais vu autant de blessures en vingt ans. Et surtout, ces dernières années, nous en avions peu, six ou sept en moyenne par semaine. Il y a bien quelque chose qui n’ a pas marché, que nous avons mal fait ou qui a changé. Nous avons commencé à isoler certaines choses. »

Concernant les tensions qui ont pu exister entre lui et ses deux joueurs Matthieu Jalibert et Cameron Woki, Christophe Urios n’a pas voulu en faire de caisses. Extrait:

« Il y a eu des tensions, mais elles sont normales… Et c’est dommage que personne n’ait évoqué certains points. J’ai soulevé des choses, en pointant du doigt Mathieu et Cameron. J’aurais pu le faire avec d’autres. Je regrette qu’au lieu de s’occuper d’un problème entre mon groupe et moi, que certains médias ne fassent pas le point sur le niveau de jeu de Mathieu et Cameron. On a juste vu uniquement le problème entre Urios et Jalibert et Woki. Je comprends, mais était-ce le cœur du problème ? Je ne vais rien dire de plus car je me suis fait allumer pendant une semaine. Les observateurs se sont plutôt préoccupés de savoir si Urios avait perdu son vestiaire… Je regrette que personne n’ait analysé pourquoi j’avais fait ces déclarations. »

Christophe Urios a ensuite évoqué le non-match effectué par ses joueurs sur la pelouse de Perpignan, lors de la dernière journée du Top 14. Extrait:

« Je ne comprends pas pourquoi nous avons fait ce non-match à l’USAP. Ça reste ma plus grosse déception depuis que je suis à Bordeaux alors que nous avions les meilleurs sur le terrain. Après, il y a eu cet orage, je l’ai déclenché volontairement, c’était la seule façon de pouvoir réagir. J’en ai suffisamment parlé. »

Concernant la défaite contre Montpellier en demi-finale, il affirme que la victoire Montpelliéraine ne souffre d’aucune contestation. Extrait:

« Les meilleurs ont gagné, pas de problème, on s’est fait casser la gueule. Je n’ai pas de regrets. Mais regardez chaque joueur ce jour-là. Vous me direz s’il a joué à son meilleur niveau ; j’ai ma petite idée. Ça reste du gâchis quand on voit qu’il reste en lice Castres, Montpellier, UBB en demi-finale… Je ne suis pas sûr que ça se reproduira dans les quinze ans qui viennent… Je ne dis pas que nous ne sens pas champions avec un tableau plus dur… Mais cette saison, il y avait une vraie opportunité. »

Pour conclure, Christophe Urios  estime qu’il manque des combattants au sein de son groupe et des joueurs ayant la culture de la gagne. Extrait:

« Nous ne faisons pas ce qu’on dit. Je dois travailler au leadership de l’équipe. On doit faire mieux. Le leadership n’est pas assez précis sur les onze mois de l’année. A la fin de saison, plusieurs joueurs se sont engagés : Max Lucu, François Trinh-Duc et Louis Picamoles mais deux sur trois ne seront plus là l’an prochain. Il nous manque des combattants dans cette équipe. Nous n’avons pas la culture de la gagne. Les joueurs comprennent-ils ce que ça veut dire ? En fait, ça devient philosophique, moi en fait, c’est surtout la défaite que je hais. Je déteste perdre. Il faut aussi savoir vivre avec l’inconfort de la pression de celui qui veut avancer. Et j’ai découvert que nous n’étions pas à l’aise avec l’inconfort. Les équipes de haut niveau savent vivre ces moments-là. »

Publicité

7 Commentaires

  1. Calade 22 juin 2022 à 22h- Répondre

    Et dès qu’on se repose sur ses lauriers c’est fini !

    On commence à parler pour se donner l’illusion du réconfort , des certitudes qu’on n’a pas en réalité : quand ça parle dans les médias c’est cet aveu de faiblesse qui s’exprime .

    Se voir beau, ne plus craindre l’adversaire c’est se mentir à soi-même en se berçant de fausses illusions.

    Je l’ai dit avant la finale face au LOU ça parlait trop jusque dans le staff…. Et tac ça n’a pas manqué !

     » savoir vivre avec l’inconfort de la pression de celui qui veut avancer  » : quand tu fanfaronnes c’est justement parce que tu ne supportes pas la pression .
    T’as déjà perdu ( avant de jouer ) !

    J'aime 2
    J'aime pas 1
  2. MerciJojo63 23 juin 2022 à 00h- Répondre

    « Ça reste du gâchis quand on voit qu’il reste en lice Castres, Montpellier, UBB en demi-finale…Je ne dis pas que nous ne serons pas champions avec un tableau plus dur… Mais cette saison, il y avait une vraie opportunité » : je traduis: il n’y aura pas toujours 2 équipe de merde en finale, on aurait dû gagner cette année… + » il y a 3 leaders dans l’équipe, Lucu, Picamoles, Trinh Duc et 2 vont partir, il n’y aura plus de combattants l’année prochaine » Allez ! Reprenez ça dans les dents Mathieu et Cameron! Non franchement ça va mal finir avec lui, il arrive pas à s’arrêter le gars !

    J'aime 3
    J'aime pas 1
    • Philou33 23 juin 2022 à 12h- Répondre

      Vous n’avez rien compris et vous remuez le couteau dans la plaie !
      Vous êtes une victime des merdemédias qui se délecte pour faire le buzz ! Vous devez apprécier la télé réalité.
      Avez vous déjà gérer une équipe ?
      Faites nous profiter de votre expérience.

  3. Sylvestre Twester 23 juin 2022 à 11h- Répondre

    La grosse melonite aiguë a parlé. Le Pape du rugby est déçu. Il n’a aucun meneur. Il a eu beaucoup de blessés et il a essayé de les faire jouer même blessés . Ce mec est un abruti de première. Son melon l’empêche de porter une casquette tellement il a enflé. Cette année en demi il y avait trois clubs, le quatrième il n’ose même pas le prononcer tellement qui a la haine de ce club. Urios redescend de ton pied d’estal et essaie de redevenir plus humble, si tu en est capable, ce dont on peut douter au vue de toute tes déclarations dans la presse.

    J'aime 4
    J'aime pas 2
    • Philou33 23 juin 2022 à 12h- Répondre

      Vous ne savez pas lire?
      La première personne qu’il remet en question, c’est lui même !
      Arrêtez de cracher votre venin !

  4. LeGellois63 23 juin 2022 à 19h- Répondre

    Il oublie juste qu’il a été champion en 2020, le Cricri d’amour..

    J'aime 1
    J'aime pas 1
  5. Lolo 23 juin 2022 à 20h- Répondre

    ALLEZ CASTRES OLYMPIQUE !!!!