Les spectateurs du Stade des Alpes seront gâtés en cette fin de saison. Leurs protégés grenoblois vont affronter dans l’ordre : Toulon samedi, Clermont le 8 ou le 9 mai et Toulouse le 15 ou le 16 mai. Des affiches alléchantes pour un Grenoble qui, contre Toulon, va essayer de repartir sur une bonne dynamique après sa défaite contre Castres (12-16), le 28 mars. « On sait qu’une grosse partie du championnat va se jouer samedi », indique le talonneur Laurent Bouchet. « On a perdu à domicile contre Castres, ce qui nous a fait très mal à la tête. Si jamais on veut encore un peu regarder devant, on est obligés de gagner à la maison contre, je pense, la meilleure équipe du championnat depuis deux ans ». Le joueur souligne bien que pour Grenoble, dans ce Top 14, « rien n’est acquis ». Le FCG, huitième, n’est qu’à un point d’Oyonnax dernier membre du top 6 actuel, mais n’a pas encore validé définitivement son maintien. Il compte dix points d’avance sur le CO, premier relégable à cinq journées de la fin. « L’enjeu est déjà de se maintenir », cadre le pilier gauche Fabien Barcella, qui va retrouver le RCT après avoir débuté la saison dans le Var.

Landreau: « J’ai le sentiment que Grenoble est une équipe de Coupe de France »

Pour dominer Toulon, le FCG devra se montrer plus efficace que contre le CO, où quatre fois il a franchi la ligne d’en-but sans pouvoir marquer et manqué quatre pénalités en première période. Après une coupure d’une semaine sans match, cela ne s’est pas bien passé pour lui jusqu’à présent. « Nos deux défaites à domicile (Stade français et donc Castres) interviennent après des week-ends où on n’avait pas joué », rappelle Fabrice Landreau. On peut aussi se souvenir que Grenoble a souvent réussi à élever son niveau contre les ténors du Top 14. Cette saison, il a battu au Stade des Alpes le Racing, l’année dernière Clermont, Toulouse et Toulon.

Bouchet: « Pour un joueur de rugby, c’est tellement bon ces gros matches »

Laurent Bouchet confirme que recevoir Toulon, Clermont et Toulouse, « c’est plutôt de l’excitation » que de la pression. « Pour un joueur de rugby qui est un compétiteur, c’est tellement bon ces gros matches. C’est pour ça qu’on joue au rugby ». Sans oublier les déplacements à Bayonne et Lyon, les Grenoblois sont pleinement conscients de la difficulté qui les attend lors de ce triptyque. A commencer par le RCT. « Quand on gagne avec une marge de 20 points contre les Wasps (35-18), il faut regarder les choses en face : Toulon est une grosse équipe. Même s’ils semblent en dedans, je peux vous assurer qu’ils ne le sont pas du tout. Il faudra compter sur eux cette année », avertit Fabien Barcella.

Et Fabrice Landreau ne croit pas trop à des Toulonnais avec déjà en tête leur demi-finale de Coupe d’Europe le week-end suivant. Au contraire.« Généralement, c’est plutôt euphorisant. Il leur reste neuf matches s’ils veulent être en finale du championnat et de la Coupe d’Europe. C’est plutôt une dynamique très positive. Les garçons qui seront choisis pour ce match contre Grenoble n’auront pas envie de se trouer, pour postuler pour la Coupe d’Europe, et rester dans la continuité de pouvoir remporter des titres ».

Source: rugbyrama.fr