
Découvrez la très belle interview de Ma’a Nonu sur sa vie en France
Découvrez la très belle interview de Ma’a Nonu sur sa vie en France
Le mercredi 16 novembre 2016 à 17:56 par David Demri
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Lors d’un long entretien accordé à Canal +, le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Ma’a Nonu est revenu sur sa période d’adaptation en France, sa nouvelle vie dans le sud de la France, son jeu avec le RCT, sa saison avec Toulon sans trophée, son avenir ou encore les attentats qui ont touché le pays récemment.
Ma’a Nonu se confie longuement. Entretien à lire ci-dessous.
Son arrivée en France, son adaptation et la difficulté du Top 14:
« Je suis très heureux à Toulon. Ma famille et moi avons mis du temps à s’imprégner de la culture locale, mais c’est ce à quoi je m’attendais. J’aime la ville, j’aime aussi les supporters, ils sont très passionnés. Et le rugby est dur ! Venant de Nouvelle-Zélande, du Super Rugby et des matches internationaux c’est dur. Toutes les équipes sont dures à jouer. Dans le Top 14, il y a toujours quatre équipes au-dessus du lot, et quatre équipes un peu moins bien. Mais quand vous jouez à l’extérieur, chaque match est difficile. Vous devez vous méfier car les équipes moins bien classées ne raisonnent pas comme ça lorsqu’elles jouent. On a perdu à domicile contre Brive, aucune équipe n’est à prendre à la légère. Les gens peuvent croire que l’on va s’imposer facilement mais les équipes ne se laissent pas faire à domicile comme à l’extérieur. »
La différence du jeu en Top 14 par rapport à l’Hémisphère Sud. Extrait:
« C’est compliqué quand je me revois avec la Nouvelle-Zélande ou avec les Hurricanes, tout est différent. Ici en France, le jeu est différent, les coachs sont différents. La compétition est difficile ici, il y a beaucoup de matches, on joue toutes les semaines. Mais il n’y a pas d’excuse, je veux toujours jouer mon meilleur rugby. Et je pense que je n’ai pas encore joué mon meilleur rugby en France. »
Ma’a Nonu veut désormais franchir un palier au RC Toulon. Extrait:
« C’est une nouvelle vie pour moi, j’ai trois garçons, une femme, et nous sommes dans un pays étranger. On n’a pas de famille ici, le contexte est différent. Donc je me concentre sur le rugby pour jouer du mieux possible pour Toulon. A côté de ça, je veux que ma famille soit en sécurité à Toulon. En Nouvelle-Zélande il y avait mes parents, la belle-famille et quelques amis qui pouvaient veiller sur mes enfants. C’est un contexte différent. Mais je sens qu’après un an ici, il est temps pour moi de franchir un palier par rapport à la saison dernière. »
La défaite en Top 14 contre le Racing 92. Extrait:
« On a rien gagné l’année dernière et pourtant il y avait beaucoup d’attente autour des joueurs qui jouaient la Coupe du monde. On a eu des matches difficiles à l’extérieur, mais on est quand même arrivé en finale du Top 14 à Barcelone. On a perdu de peu, sans se donner les moyens de gagner, tandis que le Racing a été très bon. On a très bien joué toute l’année mais on s’est incliné à Barcelone. Cette année, on sait à quoi s’attendre et on va relever le défi. »
Son avenir à Toulon:
« J’adorerais rester à Toulon. On verra par la suite. On verra avec le temps ce que je suis capable d’apporter au club. Si je peux jouer à mon meilleur niveau, sinon ça ne sert à rien. Je préfère ne pas parler de retraite, mais ça devrait être mon dernier contrat en France. Après, on verra… »
Ce qu’il aime en France:
« Il y a beaucoup de choses que j’aime en France. Ce que j’aime, c’est le respect des traditions. La France garde toujours de fortes traditions. Les gens sont sympas ici, très accueillants, il y a beaucoup de choses. La nourriture est magnifique. La cuisine est très très bonne. J’adore ça, mais j’essaie de rester loin des boulangeries car c’est difficile de résister aux pâtisseries. »
Les attentats qui ont récemment touché la France:
« On ne peut pas contrôler grand chose en tant que civils. A la fin de la journée, la vie continue. On fait les choses car on a envie de les faire. Je suis en France car j’aime le rugby. Je ne pouvais pas arrêter simplement à cause des événements. Je prends le risque en tant que père de famille. On veut tous vivre ensemble en paix dans ce pays et dans le monde, mais on ne peut pas tout contrôler. Il faut savoir apprécier nos vies, peu importe la manière. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie… »
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