Découvrez les avantages d’une qualification directe en demi-finale du Top 14

Découvrez les avantages d’une qualification directe en demi-finale du Top 14

20 mai 2015 - 9:52

6 Commentaires

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bergSamedi, à Mayol, s’il bat Oyonnax avec bonus offensif, Toulon ne passera pas par la case barrage et sera assuré de disputer directement la demi-finale du Top 14. Un avantage indéniable, comme l’explique notre consultant, Thibault Giroud.

Ancien joueur de football américain, membre de l’équipe de France de bobsleigh aux J.O. de Salt Lake City, Thibault Giroud est préparateur physique. Il a entraîné le sprinteur Frankie Fredericks, les Saracens, les Harlequins et Biarritz (rugby), ainsi qu’une sélection galloise de rugby à treize.Avant la phase finale de Top 14, il évoque l’avantage qu’auront les clubs classés aux deux premières places, qualifiés directement pour les demi-finales (5 et 6 juin) sans passer par la case barrage (29 et 30 mai).

La récupération, clé du haut niveau

«Certaines équipes aiment garder le rythme de la compétition en enchaînant les matches mais on s’est aperçu que c’était une erreur. A l’issue d’un match, on peut mesurer certaines déperditions dans les domaines neuro-musculaires (puissance explosive exprimée en watts – environ 5000 watts – à partir de tests sur des appareils spécialisés)et hormonaux (taux naturels d’endocrine, de testostérone et de cortisone). Il faut du temps pour bien récupérer. Les différentes courbes ne reviennent à 80% du niveau maximum qu’au bout de soixante-cinq heures, soit après trois jours de récupération. La récupération, combinaison de plusieurs protocoles, est le premier élément clé du haut niveau. Elle doit être optimale après un match. Dans le cas des deux équipes qui ne disputeront pas un match de barrages, pas question d’attendre pour démarrer les différents protocoles (nutrition, hydratation, soins) sous prétexte qu’il y a deux semaines de préparation. Vite récupérer permet à l’organisme de se remettre à niveau pour enchaîner une préparation physique de qualité.

Après trois jours de récupération active, on évitera les longues séances en privilégiant les séances courtes, à haute intensité, avec une opposition raisonnée, pour conserver l’explosivité et maintenir la puissance musculaire. L’équipe qui enchaînera les matches de phase finale devra elle aussi assurer trois jours de récupération active mais travailler ensuite de façon très légère, avec des mises en place de combinaisons à 60 % de la vitesse maximum pour ne pas puiser dans les réserves physiologiques.

«25 à 35% d’explosivité en plus»

«Concrètement, sur le terrain, on peut voir la différence entre une équipe qui a enchaîné un match et celle qui a eu deux semaines de récupération. Cette différence existe en termes d’explosivité, d’impact subis et de déplacements. Certains joueurs vont atteindre leur seuil lactique très tôt. Ils seront moins toniques, moins dynamique.Les demi-finalistes du Top 14 seront avantagés par rapport aux équipes qui auront disputé le barrage, c’est indéniable. Une semaine de plus permet aux joueurs fatigués de soigner leurs petites blessures, de récupérer mentalement, de se ressourcer. Un week-end de break ne casse pas le rythme, pas après une saison de huit mois. Cet avantage mental, hormonal et neuro-musculaire, on peut l’évaluer à 25, voire 35% vis-à-vis d’une équipe qui aura enchaîné les matches.»

Source: lequipe.fr

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6 Commentaires

  1. pitoumacfly 20 mai 2015 at 10h- Répondre

    Ouai ben on savait déjà qu’une qualif direct c’était tout bénéf ! lol

  2. Antho83 20 mai 2015 at 10h- Répondre

    Je pense que même une victoire sans bonus offensif suffira .
    Je ne voit pas gagner Clermont à Montpellier avec le BO , ni meme le SF gagner a Brive avec le BO sachant qu’il jou le maintien …

  3. Ludo83 20 mai 2015 at 10h- Répondre

    Ben faudra m expliquer comment castres est arrivé deux fois en finale..dont une gagnée..en passant par les barrages !!!??!!!

    • ron 20 mai 2015 at 11h- Répondre

      Oui mais pas de coupe d’Europe, ce qui permet d’avoir des réserves.

  4. grumle 20 mai 2015 at 11h- Répondre

    C’est quand même à relativiser sur 2 matches. Après la première finale de CE contre l’ASM le RCT avait battu le ST en faisant une grosse démonstration de force alors que les touousains avaient eu 15 jours. C’est pour le 3e match, en finale que les gars semblaient au bout du rouleau

  5. Nicolas_TB 20 mai 2015 at 12h- Répondre

    Oui bon après il y a la théorie et la pratique. Ce qu’il dit est sûrement vrai sur le plan physiologique, après il y a toute une partie psychologique, un fait de jeu qui peut faire dérailler une équipe, une assurance trop grande (que sais-je) qui est à prendre en compte.
    Pour reprendre l’exemple de la demi contre Toulouse, certes on a fait un super match contre Toulouse, mais l’équipe était dans l’euphorie de la victoire de la coupe D’europe. Cependant, lors du troisième match l’équipe a semblé empruntée mentalement.
    L’année dernière, lors du doublé, on était dans une même configuration, mais les joueurs ont réussi à se sublimer lors des 2 finales. Les choix de Laporte n’y sont pas pour rien, dernière association entre Botha et Roussow lors de la finale de H-cup, dernier match de ce dernier, motivation pour toute l’équipe, plus titre à défendre.
    Finale de Top 14, dernier match de Wilko, motivation exceptionnelle pour un joueur exceptionnelle. Cette victoire ils sont allé la chercher au mental, parce que tous les joueurs à la fin du match disaient qu’ils étaient à la limite physiquement.