Lancé à toute berzingue dans une course effrénée à la qualification pour les phases finales du Top 14 et à quelques jours d’une demi-finale de coupe d’Europe face à Northampton, l’Usap laisse les observateurs perplexes. L’équipe a-t-elle vraiment les moyens de poursuivre sa route sur les deux tableaux ? Nicolas Mas et ses hommes n’auraient-ils pas mieux fait de laisser de coté une très hypothétique huitième place pour mieux se recentrer sur l’Europe ? Dans les têtes, pas de doute : « Quand on a perdu contre Toulouse à la maison, je n’en ai pas dormi de la nuit !, confie Robins Tchale-Watchou. Ce match, on l’a perdu tout seul. On n’a rien à envier au Stade Toulousain… »

La déclaration du monolithique deuxième ligne résume parfaitement l’état d’esprit dans lequel se trouve à ce jour une formation sang et or sûre de son potentiel. Loin, très loin d’un rugby branché sur courant alternatif tout au long de la saison. Et comme Toulon à Barcelone en H-Cup, puis, une semaine plus tard, le Racing-Métro à Aimé-Giral, se sont cassé les dents sur les protégés de Jacques Brunel, l’euphorie collective poursuit son œuvre.

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David Mélé en reste le premier convaincu. « Que l’on se coupe d’une compétition pour mieux se concentrer pour l’autre ? Et pourquoi faire ? La question ne se pose même pas. On est des compétiteurs et on possède l’effectif pour arriver à notre but. Les gens pensent ce qu’ils veulent, mais de notre côté, ça a toujours été extrêmement clair. On va tout donner ! » Un état d’esprit conforté dans sa perspective par une infirmerie qui se vide peu à peu. A l’exception des définitivement “out” (Olibeau, Sid et Mermoz), Tonita et Perez peuvent déjà postuler, et Le Corvec, grand absent de Montjuic, s’apprête également à fouler le pré qui l’a vu grandir. Seul Schuster et Britz devraient patienter encore un peu. L’espoir demeure.