L’affaire George Floyd a récemment choqué le monde entier. Les sportifs se mobilisent d’ailleurs tout particulièrement pour exprimer leur ras-le-bol du racisme.

Interrogé à ce sujet dans les colonnes du Midi Olympique, le polyvalent trois-quarts du Top 14, Djibril Camara a expliqué avoir été victime de racisme dans deux stades du Top 14.

Il précise notamment s’être déjà fait traiter de « sale noir » à Brive ou encore à Clermont. Extrait:

« Tout au long de ma carrière, je savais qu’en allant jouer dans certains stades, je me ferais traiter de « sale noir ». Et ça continue. Ça m’est arrivé à Brive ou à Clermont notamment. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Souvent, ce n’est que la bêtise de quelques mecs isolés. Mais ça fait mal d’entendre des cris de singes. Avec le temps, j’ai appris à ne pas écouter, à me détourner de ces abrutis, à garder mon sang-froid. »

Il se rappelle d’une situation ubuesque à Brive où un supporter est venu lui demander un autographe en fin de match après l’avoir insulté de « sale noir » pendant la rencontre. Extrait:

« Le pire, c’est que parfois les mêmes personnes ayant proféré ce genre d’insultes venaient à la fin du match pour me demander un autographe. J’ai vécu ça une fois à Brive. C’était juste improbable. J’ai voulu prouver à ce mec que j’étais plus intelligent que lui, tout en lui glissant deux mots. Je lui ai simplement dit que le « sale noir » était très heureux de lui signer un autographe et que j’espérais qu’à l’avenir il réfléchirait un peu plus à son comportement. C’était incroyable. Après cet incident, j’avais reçu un message sur twitter encore pour m’insulter avec des émoticônes tels que des bananes, des singes ou même une belle crotte de chien. »