Drew Mitchell explique pourquoi les Saracens dominent le rugby Européen

Drew Mitchell explique pourquoi les Saracens dominent le rugby Européen

8 juin 2017 - 16:57

5 Commentaires

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Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’ailier du Rugby Club Toulonnais, Drew Mitchell s’est exprimé au sujet de la domination de l’équipe Anglaise des Saracens en Coupe d’Europe depuis deux saisons.

Ainsi, le joueur Australien du RCT a expliqué pourquoi les Saracens sont si difficiles à battre depuis quelques années. Extrait:

« La première chose, c’est que les Saracens sont une équipe très clinique, tactique. Ils ne m’en voudront pas si je dis qu’ils ne sont pas l’équipe la plus « flashy » du monde, celle avec le plus beau jeu. Mais ce qu’ils font, ils le font bien. Sur le terrain, on dirait des premiers de la classe qui récitent leur leçon par cœur. Sur chaque temps de jeu, les quinze mecs sont sur la même longueur d’onde : ils savent où attaquer, comment, et avec qui. Le truc, c’est qu’aujourd’hui les défenses ont pris le pas sur les attaques, et il est de plus en plus difficile de franchir les défenses. Parfois, on est tout content d’avoir le ballon et d’attaquer. On se dit que c’est cool, qu’on va marquer un essai. Contre les Saracens, ce n’est pas le cas. Ils vous plaquent, ne mettent qu’un joueur dans le ruck, et derrière 13 mecs affamés se ruent sur vous au prochain temps de jeu. C’est en ce sens que la défense, dans le rugby moderne, a tendance à dicter l’attaque. Les Saracens, eux, sont si précis et disciplinés qu’ils arrivent à ne pas se laisser manipuler par la défense. »

Selon Drew Mitchell, les Sarries arrivent à manipuler la ligne de défense adverse. Extrait:

« C’est là où les Saracens sont bons : ils arrivent à manipuler la ligne défense en faisant croire qu’ils n’attaquent que sur une ligne. Mais en réalité, il y en a deux, voire trois à chaque fois. La première ligne d’attaque va défier l’attaque, pour l’obliger à plaquer. Par exemple quand Farrell sert son premier soutien dans son dos. Là, la défense pense avoir fait le boulot : elle voit l’attaquant plaqué, et se dit que c’est bon. Mais c’est là que la seconde vague arrive, avec un autre soutien placé dans le dos du premier. On a l’habitude d’attaquer en flèche, ou en losange comme vous le dites. Tout le monde connaît ça : un soutien intérieur, un extérieur… c’est lisible, car aucun des soutiens offensifs n’est caché : en clair, il suffit de compter et de s’assurer qu’il n’y a pas de surnombre. Mais quand on attaque, l’objectif est de créer de l’incertitude dans la défense. En ce sens, il faut innover, surprendre. En plaçant des joueurs en enfilade, les Saracens les cachent. Quand Billy Vunipola déboule sur vous, vous n’avez pas le réflexe de regarder derrière, même si vous n’êtes pas le premier plaqueur. Donc la défense pense qu’elle est en nombre suffisant, et elle ne voit pas venir ce qu’il y a derrière. Si l’on y regarde plus près, c’est un tout petit ajustement portant sur la disposition des soutiens offensifs, mais qui peut avoir d’immenses conséquences. »

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5 Commentaires

  1. GIULIANO 83140 8 juin 2017 at 17h- Répondre

    bonne analyse ,eh oui ça deviens de plus en plus tactique 🙂

  2. dagobert71 8 juin 2017 at 17h- Répondre

    Mais c’est qu’il veut prendre la place de Matt Giteau notre bon Drew !! Lol

  3. Seb` 8 juin 2017 at 21h- Répondre

    Lorsqu’on a réussi le triplé + double, on était pas non plus les plus beaux à voir jouer mais bordel, on démontait tout le monde et putain que c’était bon.

  4. Penher 8 juin 2017 at 21h- Répondre

    Wouah ! Quelle sacré analyse, j’espère que Azéma va la lire….Je ne connais pas son future à Drewe mais s’il veut faire coach, au moins, lui, il aura déjà tout comprit

  5. jj83 9 juin 2017 at 07h- Répondre

    C’est peut être à cette capacité d’analyse qu’on reconnait un grand joueur .