L’ailier ou arrière du Rugby Club Toulonnais, Drew Mitchell disputera le dernier match de sa carrière contre Clermont, dimanche soir au Stade de France à l’occasion de la finale du Top 14.

Lors d’un long entretien accordé au quotidien L’équipe, le joueur Australien est revenu sur ses petites prises de bec avec quelques supporters Toulonnais via les réseaux sociaux cette saison.

Ainsi, le Wallaby a avoué avoir été blessé par certains messages. Il tient à préciser que ce n’est pas parce qu’il a le sourire après une défaite qu’il se fout du club. Il ne manque pas d’expliquer, un jour, avoir donné rendez-vous à un supporter pour parler entre quatre yeux. Extrait:

« Avec les réseaux sociaux, les gens ont plus accès aux joueurs. C’est une bonne chose. Parfois, les mots sont innocents. Mais d’autres fois, certaines opinions peuvent être blessantes, te toucher. On a tous notre part de fierté. Je ne me gêne pas pour leur répondre. J’ai même donné rendez-vous à un supporter au centre d’entraînement pour qu’on s’explique. Si on publie une photo où on a le sourire après une défaite, beaucoup pensent qu’on s’en fout ! Mais il y a des choses plus importantes qu’une défaite. Dès le week-end suivant, on a un match pour se rattraper. Mais je peux aussi comprendre leur frustration. Même Mourad Boudjellal m’a interpellé sur Twitter : « Drew, ça fait deux ans que tu es en vacances ! » Ce n’était pas forcément faux ! Mais je ne suis pas médecin et ce n’est pas moi qui décide quand je reprends après mes blessures. D’ailleurs, si c’était le cas, je me serais accordé un peu plus de vacances ! C’est une des façades de Mourad. Il est drôle et il y avait une part de vérité. Mourad sait nous motiver, nous lancer des challenges. Mais je ne vois pas cette finale comme une revanche personnelle. C’est juste un dernier challenge, une opportunité de plus de remporter le Brennus. Ça compte à Toulon. Et malgré notre saison compliquée, on aura du monde derrière nous. C’est ce qui nous transcende. J’aimerais tellement ramener le bouclier à Toulon, en bateau, par le port, comme en 2014, avec cette foule. C’était un truc incroyable à vivre ! »