À l’occasion de deux jours de préparation, Fabien Galthié et Raphaël Ibanez ont dévoilé le programme qui attend le XV de France pour la préparation de la Coupe du monde. L’occasion de faire le point sur les cinq mois exceptionnels qui attendent les Tricolores !

La préparation

« Cela ressemble aux quatre années et aux 35 matchs qui nous ont donné ce niveau de connaissances de nos joueurs, de notre méthodologie et du niveau international. On a beaucoup de connaissances et beaucoup appris. On travaille sur la version 10 de notre 10ᵉ compétition depuis quatre ans. On a du temps parce que l’on s’est construit aussi la capacité de se hâter lentement. On a acquis aujourd’hui un niveau d’expérience, de savoir-faire, qui nous donne entre guillemets, une vision, je ne dirais pas de confort parce qu’on va rentrer dans le chaos mais il faut que l’on soit prêt à toutes les éventualités. On sait très bien que dans cette préparation et ensuite dans la compétition, on va trouver des temps forts mais aussi des temps faibles, donc, on essaie de les imaginer et de s’y préparer. Il faudra être bon dans les temps faibles. »

Les matches de préparation pour la Coupe du monde

« Pour jouer une Coupe du monde, il faut arriver avec des matches. Cela me semble une évidence totale. Parfois, on arrivait avec un match amical, un match ou deux matches de préparation. Je suis désolé, ma conviction forte, c’est qu’il faut arriver avec plusieurs rencontres au compteur. On ne peut pas espérer atteindre le meilleur niveau ou monter en puissance sur une phase qualificative à quatre matches pour jouer un quart de final décisif. On a besoin d’expérience collective. Vous allez me dire mais il y a des risques de blessures. Je vous répondrai, oui, dans le rugby, on a aussi des risques de blessure à tous les entraînements. Les jours des matchs, nous partirons à 28 dans un format habituel. On laissera quatorze joueurs au repos ou en préparation. On imagine par exemple que les joueurs premium, qui ont dépassé un certain nombre de minutes, seront sollicités de manière différente des joueurs qui ont besoin de reprendre du temps de jeu et de redévelopper des réflexes collectifs. On s’est créé une forme de souplesse entre le joueur qu’on va gérer individuellement et l’équipe qu’on va gérer collectivement. »

La sélection pour la Coupe du monde

« Il y a quelque chose qui nous est cher, c’est que le vestiaire est ouvert, que le maillot, tous les joueurs français peuvent rêver d’aller le chercher, mais il faut venir le décrocher. Et plus il y a du monde qui veut aller le chercher, plus le maillot est porté avec intensité et avec force. Donc c’est vrai, il y a des joueurs, des clubs éliminés, qui sont aujourd’hui en stage et puis il y a des joueurs qui vont jouer ce week-end, qui vont jouer le week-end prochain mais qui veulent rentrer dans ce vestiaire. »