Franck Azéma: « On essaye de se laisser porter par ce qu’on ressent en ce moment »
Franck Azéma: « On essaye de se laisser porter par ce qu’on ressent en ce moment »
Le samedi 3 juin 2017 à 17:53 par David Demri
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A la veille de la finale du Top 14 face à Toulon, Franck Azéma a accepté le statut de favori de Clermont et assure avoir une pleine confiance en ses joueurs. Il note également que la préparation a été meilleure par rapport à la dernière finale des Jaunards, il y a deux ans.
Franck Azéma, vous avez déjà préparé des finales. En quoi la préparation de cette finale du Top 14 face à Toulon est-elle différente ?
Je ne recherche pas une recette miracle. On essaye de se laisser porter par ce qu’on ressent en ce moment, sur ce qu’on fait depuis le début de la saison et ce qu’on fait depuis le début des phases finales. Depuis le quart de finale de Champions Cup jusqu’à aujourd’hui, on a eu pas mal de possibilités de rôder notre semaine et de voir dans quoi on se sentait le mieux. Je crois qu’il faut surtout se laisser guider par nos sensations et pas l’atmosphère qui règne dans l’équipe en ce moment. Je n’ai pas cherché à innover ou à changer quelque chose. Quand tu changes quelque chose, c’est déjà se mettre un stress qui n’est pas nécessaire.
Mais cette finale ne sera pas un match comme les autres…
On verra comment ça sera demain. Au-delà du résultat, ça sera de quelle manière on va l’aborder. C’est sûr que j’ai plutôt le sentiment qu’on est très concentrés mais, à la fois, prêts à livrer notre match, envie d’entreprendre, de porter le ballon et de se faire plaisir à nouveau sur ce match-là. On sait qu’on va avoir une grosse équipe en face qui va chercher à nous perturber et à nous démobiliser. Je sens les gars plutôt sereins par rapport à ça.
Aurélien Rougerie et Benjamin Kayser n’étaient pas sur la pelouse lors de l’entraînement, sont-ils incertains pour la finale ?
Non, ils étaient en train de se strapper et quelque chose comme cela. Rien d’exceptionnel.
AZÉMA : « J’AI CONFIANCE EN CES JOUEURS-LÀ »
Est-ce que votre dernière victoire face à Toulon lors de la saison régulière vous conforte avant cette finale ?
C’est toujours bon de capitaliser sur la confiance face à un adversaire direct même si on sait que ce sera un autre match. C’est un autre contexte, on avait joué à domicile dans une période où ils se cherchaient un petit peu, ils étaient en eaux troubles. Depuis, ils ont renoué avec la victoire, retrouvé des bases et ce sera un match différent demain (dimanche).
Avez-vous eu un message pour les jeunes joueurs qui vont disputer cette finale ?
Si on regarde la feuille de match, au niveau des sélections, ça va du simple au double donc la normalité, c’est de se dire que celui qui l’emporte, c’est celui qui a le plus d’expérience. Je pense que ce qui est le plus important, c’est d’avoir la compétence. J’ai confiance en ces joueurs-là, je ne pense pas qu’ils se posent des questions et je ne m’en pose pas non plus.
Toulon vous met dans la position du favori, est-ce que vous avez eu besoin de mettre de l’eau sur la cheminée ?
Je crois que tout le monde n’a cessé de ressasser le passé et je pense que je n’ai pas besoin de calmer les mecs. Ils ont envie de se livrer, on a ce statut de favori et c’est la normalité. On a fait une bonne saison, on est capables de se qualifier en finale sur les deux tableaux donc il est normal qu’on ait ce statut-là et je ne pense pas qu’il y ait de souci par rapport à ça.
AZÉMA : « CE QUI EST IMPORTANT, C’EST QU’ON Y REVIENNE »
A la veille d’une finale, est-ce que la journée n’est pas trop longue ? Est-ce qu’il y a de l’impatience ou bien du stress ?
C’est une semaine qui est longue car on a joué samedi, elle l’est encore plus pour Toulon qui a joué sa demi-finale le vendredi soir. Mais, à la fois, c’est très bon à ce moment de la saison car ça nous permet de vraiment récupérer sur le début de la semaine, avoir un maximum de fraîcheur et monter progressivement vers le match. On sait que depuis ce matin (samedi), on change de format. Il n’y a pas besoin de brûler trop d’énergie aujourd’hui (samedi), de refaire 50 fois le match. Il faut être assez relax cet après-midi et ça va monter progressivement dans la journée. La journée de demain est aussi longue mais on a suffisamment d’expérience de phases finales et de matchs éliminatoires pour maîtriser ce rythme et ce tempo-là.
Vous revenez au Stade de France deux ans après votre dernière finale, cette fois comme entraîneur en chef. En quoi avez-vous évolué, vous et votre équipe ?
En quoi j’ai évolué ? Je ne sais pas mais ce n’est pas vraiment important. Ce qui est important, c’est qu’on y revienne. On y vient sans doute avec plus de certitudes, plus de fraîcheur si je dois comparer par rapport à cette année-là, beaucoup moins de blessés même si on en a beaucoup. On avait perdu trois ou quatre joueurs deux jours avant cette finale si je me souviens bien. On est plutôt sur une courbe ascendante alors qu’on n’était peut-être pas dans les mêmes conditions il y a deux ans. Si je dois retenir quelque chose.
Source: rugby365.fr
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