Franck Azéma: « Pour moi, la finale contre Toulon n’est pas une revanche »

Franck Azéma: « Pour moi, la finale contre Toulon n’est pas une revanche »

Le lundi 20 avril 2015 à 14:34 par David Demri

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franck-azema-le-plus-catalan-des-clermontois_160088_516x343Franck Azéma, l’entraîneur de Clermont, a suivi la qualification de Toulon d’un oeil attentif. Et il ne compte pas se servir de la défaite d’il y a deux ans en finale (15-16) comme d’un levier de motivation pour ses joueurs.

« Qu’avez-vous pensé de la demi-finale entre Toulon et le Leinster ?

– Les conditions climatiques étaient compliquées et il y avait de la fébrilité des deux côtés, pas mal de fautes et d’indiscipline. Mais Toulon ne s’est pas affolé même s’il a été en difficulté par moments. C’est la force de ces grosses équipes, de savoir absorber et attendre une opportunité pour tuer le match.

À Twickenham, ça sera donc les retrouvailles, deux ans après la finale perdue d’un cheveu par l’ASM (15-16) ?

– Pour moi, ce n’est pas une revanche. Toulon a gagné le titre il y a deux ans ; là, on a l’opportunité d’en disputer un autre. On verra ce qu’on est capable de fournir, mais je ne vais pas mobiliser mon équipe sur la finale d’il y a deux ans. La motivation, aujourd’hui, c’est de construire quelque chose sur ce qui a commencé cette année. Il ne faut pas se replonger et chercher quelque chose de stimulant dans ce qu’il s’est passé il y a deux ans ! Ce n’est pas mon fonctionnement.

Vous avez deux semaines pour préparer cette échéance. Avez-vous apprécié le format ramassé de cette phase finale européenne, avec un mois entre le quart et la finale ?

– Je préfère ça au système précédent, oui (plus d’un mois et demi). Même si je préférerais que ça s’enchaîne, plutôt que d’être entrecoupé de matches de Top 14 ! Là, la réalité, c’est qu’on a un déplacement difficile à Castres(samedi)… Mais on est dans les mêmes conditions que Toulon, qui va à La Rochelle.

Pourriez-vous d’ailleurs, lors de cette rencontre contre le CO, faire le même choix qu’après le quart de finale face à Northampton (37-5) ? Vous aviez totalement changé votre équipe et perdu à domicile contre Oyonnax (10-11)…

– Pourquoi pas ? On ne perd pas sur ça (les changements), mais parce qu’on n’a pas été capables de prendre les points quand ils étaient là ! Ce qui m’intéresse, c’est que tout mon effectif soit concerné jusqu’à la fin de la saison. Mais je ne pense pas que j’ai des garçons qui aient envie de lâcher.

Est-ce que ça pourrait être l’occasion aussi de redonner du temps de jeu à Morgan Parra et Camille Lopez, qui sont revenus de blessure samedi ?

– Ça peut être une possibilité. Il y aura une discussion dans la semaine, on va voir tous les bobos, qui peut “matcher” ce week-end, qui a besoin de récupérer. On va faire un bilan individuel parce qu’il faut optimiser le groupe pour dans quinze jours, c’est l’objectif.

« QUAND J’AI RENCONTRÉ DENIS (TROCH), ÇA A FAIT TILT RAPIDEMENT »

Samedi, à Geoffroy-Guichard, on a remarqué la présence de Denis Troch, l’ancien entraîneur de football spécialisé dans la préparation mentale. Depuis quand travaille-t-il avec vous ?

– Depuis le début de la saison. Ça fait partie des choses qu’il faut maîtriser. C’était important pour moi de le rencontrer parce qu’il a un vécu d’entraîneur, de joueur, et il a aussi les clés dans la préparation mentale. Mais il n’a pas un rôle de gourou, il est là dans l’accompagnement, la discussion. On échange, par téléphone, individuellement, collectivement. Ça ajoute une compétence de plus à notre staff. Il nous permet de communiquer entre nous. C’est un plus pour l’équipe et je suis content de travailler avec lui. J’apprécie ses compétences et l’homme.

Comment vos joueurs le vivent-ils ?

– C’est enrichissant et les joueurs ont l’air réceptif. Ce n’est pas quelque chose d’obligatoire, on doit le faire par envie, parce qu’on y trouve quelque chose qui permet d’être meilleur. Troch travaille avec beaucoup de sportifs de haut niveau (notamment les cyclistes de la FDJ), d’entraîneurs et il peut faire profiter de ses expériences. Il a aussi rencontré des problèmes que je rencontre parce qu’il a été entraîneur de haut niveau. C’est quelqu’un de très simple et humble dans son approche, qui ne compte pas ses heures et son investissement avec nous. Ses mots me parlent. Quand j’ai rencontré Denis, ça a fait tilt rapidement.

Avant la finale, vous attendez-vous à ce que le passé particulier de Clermont en finale – dix perdues en Top 14 et une en Coupe d’Europe – ressurgisse ?

– Oui, pendant quinze jours, ça va revenir en permanence, je suppose ! Mais le passé m’importe peu. Ce qui m’intéresse, c’est ce qu’on vit aujourd’hui avec ce groupe, ce staff, et je ne sens pas cette pression-là chez ces hommes. »

Source: lequipe.fr

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