François Cros réagit aux critiques : « On n’attend pas de lire ce qu’il y a dans les journaux pour faire notre propre autocritique ! »

François Cros réagit aux critiques : « On n’attend pas de lire ce qu’il y a dans les journaux pour faire notre propre autocritique ! »

Le dimanche 11 février 2024 à 23:08 par David Demri

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Le troisième ligne du XV de France, François Cros s’est longuement confié via Midi Olympique pour analyser la victoire remportée de justesse contre l’Ecosse à Murrayfield, samedi après-midi.

Il exprime son soulagement et sa satisfaction. Extrait:

Cela ne s’est pas joué à grand-chose samedi, mais ça restait un match international joué à l’extérieur, chez une très bonne équipe d’Ecosse, qui l’avait emporté au pays de Galles une semaine plus tôt et arrivait en pleine confiance. Depuis quelques années, personne n’arrive à s’imposer facilement à Murrayfield, on s’attendait donc à un match très serré. On s’était dit qu’en restant à portée de fusil jusqu’au bout, nous aurions forcément une opportunité qu’il s’agirait de saisir… C’est ce qui s’est passé, même si l’issue du match aurait effectivement pu être tragique pour nous. Pour une fois, ça nous a souri, et on va pouvoir construire sur cette victoire, même si elle est controversée.

Plus les minutes défilaient, plus on sentait que le scenario de ce match allait se jouer à un détail près. Dans ce contexte, c’est naturel de vouloir se rassurer et de beaucoup communiquer.

Il évoque le très bon état d’esprit des Bleus lors de cette courte victoire. Extrait:

Bien sûr. c’était important de réagir au niveau de l’état d’esprit, car c’est la base de ce sport. On a fait face en équipe. Évidemment, on a encore beaucoup de déchet dans la construction de notre jeu et beaucoup de choses sont moins fluides que ces dernières saison mais au moins, dans l’engagement, on était présent. Cela doit nous servir de base pour avancer tous ensemble.

Il a ensuite parlé de la blessure contractée par Grégory Alldritt au cours de la seconde période de jeu. Extrait:

C’est sûr que la blessure de Greg a pas mal impacté. Parce qu’on a perdu notre capitaine à ce moment-là, mais aussi parce qu’elle nous a laissé le temps, pendant qu’on le soignait sur le terrain, pour bien respirer tous ensemble et nous dire quelques mots qui nous ont fait du bien par la suite. C’était un moment crucial, d’autant qu’il avait récupéré une pénalité au moment de sa blessure. Cela nous permettait de repartir de l’avant et d’aller au moins chercher cette victoire pour lui.

Questionné sur l’absence d’Antoine Dupont, François Cros estime que les Bleus possèdent de nombreux leaders dans leur groupe. Extrait:

Il y a tout de même pas mal de leaders au sein de l’équipe. Certes, il manque Antoine, mais d’autres joueurs sont tout de même là. C’est sûr que sur le plan du contenu de notre jeu, les deux premiers matchs n’ont pas forcément été très concluants mais je ne pense pas que l’absence d’Antoine ait provoqué un problème de leadership.

Il confirme que le groupe s’est énormément resserré suite à la claque reçue contre l’Irlande, à Marseille. Extrait:

Oui. Après l’échec de la semaine dernière, on s’est tous resserré. Il n’y avait pas de discussion possible : à partir de maintenant, soit on faisait corps et on avançait tous ensemble, soit on commençait à s’éparpiller et on s’éclatait de tous les côtés. Et ça, ce n’était évidemment pas le but de la semaine… L’objectif était de continuer à rester uni, soudé, parce qu’on est tous dans le même bateau.

On est passé à travers la semaine dernière à Marseille mais on est des grands garçons, on sait ce reprendre et c’est ce qu’on voulait faire à Murrayfield. Encore une fois, tout n’était pas parfait mais sur l’état d’esprit et sur l’engagement, il n’y a pas eu photo par rapport à la semaine dernière.

Dans la foulée, il affirme que le groupe France n’a pas besoin de lire les critiques effectuées par les médias pour faire son autocritique. Extrait:

On n’a pas forcément besoin de ça, non. On est tous des professionnels, on sait reconnaître de nous- mêmes nos erreurs et nos échecs, et on était tous déçu du résultat et du visage que nous avions montré à Marseille. On n’attend pas de lire ce qu’il y a dans les journaux pour faire notre propre autocritique et nous remettre en question.

On sait tous la chance qu’on a d’être là, à porter le maillot bleu. Il s’agit juste d’en être digne, de prouver qu’on le mérite chaque semaine. C’est une de nos missions, et cela contribue à la fierté de porter le maillot bleu.

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