Frédéric Michalak est prêt pour le Mondial

Frédéric Michalak est prêt pour le Mondial

25 août 2015 - 14:23

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michalakFrédéric Michalak, auteur d’une carrière unique en bleu, partira comme titulaire à l’ouverture au Mondial anglais (18 septembre-31 octobre). Pas comme sauveur.

Il aura trente-trois ans le 16 octobre, la veille ou l’avant-veille du quart de finale de Coupe du monde que les Bleus pourraient jouer à Cardiff. Il avait fêté ses vingt et un ans, enfant star, lors d’un Mondial, déjà, en 2003, en Australie. Depuis ? Une carrière singulière, unique même, avec des trophées, des blessures, des « hauts très hauts, des bas très bas », comme le rappelle ci-dessous Yann Delaigue, qui l’a vu débuter au Stade Toulousain en 2000.

Samedi, face à l’Angleterre (25-20), Frédéric Michalak a établi un double record : celui de la longévité en bleu et celui des points (394). Et dans la foulée, dimanche midi, Philippe Saint-André a confirmé que le Toulonnais était redevenu le choix no 1 à l’ouverture. ­Dingue, pour qui se souvient de la dernière saison de « Fred », gisant sur la pelouse de Félix-Mayol le 14 septembre, contre le Stade Français, l’épaule gauche fracassée, quatorze mois après la droite. Qui n’a pas songé, à cet instant, avoir peut-être assisté à son dernier match ?

Michalak est pourtant revenu, pour trois rencontres de Top 14, deux de Coupe d’Europe. Dont un échec personnel terrible, face au Leinster (25-20), le 19 avril, en ­demi-finales : sorti dès la 47e par Bernard Laporte, après une nouvelle bizarrerie de l’ouvreur. ­Fâcherie dans le vestiaire, Mourad Boudjellal en médiateur. « J’adore ce garçon. C’est vraiment un mec bien. (…) Lorsque je vois Fred s’épanouir, ça me fait plaisir », confie le président du RCT, un vrai soutien, dans L’Équipe du 21 avril.

BIEN ENTOURÉ PAR DUSAUTOIR ET TILLOUS-BORDE

Les choses s’arrangent, Michalak poursuit à Toulon. Mais ne sort pas du banc lors de la finale de Coupe d’Europe remportée face à Clermont (24-18), le 2 mai, puis se blesse à une main le 9, contre Castres. Fin de saison. Cela fait des mois que, d’abord blessé puis ­redevenu joueur, « Fred » répète : « Je ferai tout pour être à la Coupe du monde, je suis revenu en France (en 2012) pour ça. » Franchement, ça sonne bizarrement, à l’hiver. Un peu moins quand personne ne s’impose en 10 dans le Tournoi. ­Philippe Saint-André, qui croit en Michalak depuis le début de son mandat, prononce son nom parmi 36 le 19 mai. Oui, PSA sait que « Fred » est fragile des épaules, que c’est gênant pour ce très gros défenseur ; oui, il sait son inconstance, ses cycles ; mais, oui, il a décidé de lui offrir cette chance parce que c’est un champion et un buteur, une rareté. En gros, si Michalak profite au mieux de la préparation, si rien ne craque physiquement, il partira en Angleterre. Comme titulaire, sûrement.

Mais pas question d’en faire ce « sauveur de la France », ce messie qui devra faire gagner les Bleus tout seul. Michalak sera bien ­entouré. Par Thierry Dusautoir, le capitaine, qui l’a en haute estime et voyait sa présence au Mondial d’un (très) bon oeil. Par Sébastien Tillous-Borde, son demi de mêlée, davantage mis en concurrence qu’associé à lui au RCT, mais les deux hommes s’apprécient et s’entraînent ensemble depuis trois ans. Tillous a appris à anticiper les actions, parfois déroutantes, de son ouvreur, dont il partage la chambre depuis le début de la préparation. Histoire de mieux installer le ­couple.

Source: lequipe.fr

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