Frédéric Michalak : « On avait l’impression d’être invincibles avec Toulon, il y avait la plus belle équipe du monde »
Frédéric Michalak : « On avait l’impression d’être invincibles avec Toulon, il y avait la plus belle équipe du monde »
Le samedi 2 mai 2020 à 12:15 par David Demri
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Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique de ce vendredi, l’ouvreur ou demi-de-mêlée Frédéric Michalak est revenu sur ses années passées au Rugby Club Toulonnais, entre 2012 et 2016.
Ce-dernier garde de merveilleux souvenirs de ses années passées à Toulon.
L’ex-international Français explique ne pas du tout regretter son choix d’avoir rejoint le Rugby Club Toulonnais en 2012. Il se rappelle avoir évolué dans la plus belle équipe du monde, du moins sur le papier.
Il se remémore des séances d’entraînement où le niveau de performance était exceptionnel et où les passes devaient être millimétrées. Extrait:
« Je ne regrette surtout pas mon choix. Mes quatre années au RCT m’ont marqué. Il y avait sur le papier, la plus belle équipe du monde, Hayman, Botha, Fernandez-Lobbe, Wilkinson, Giteau et Mitchell, Habana… Notre force, c’était le souci de la performance. Il fallait nous voir aux entraînements notamment en 2014 et 2015… Le ballon il ne fallait pas qu’il tombe, la passe ne devait pas être ni trop haute, ni trop basse. Toujours juste. L’exigence d’un Wilkinson ou d’un Giteau était incroyable. Ils pouvaient t’engueuler si la passe n’arrivait pas quand ils le souhaitaient, là où ils l’attendaient. Ce côté déterminé, psychorigide même, tirait tout le monde vers le haut. Les joueurs avaient envie de s’approprier le projet. On n’était pas clients mais acteurs ! Bernard Laporte nous permettait d’avoir droit au chapitre sur tous les sujets : la préparation, la stratégie, le contenu des entraînements. On était force de proposition et cela faisait partie de notre cohésion. »
Il précise qu’à Toulon, il existait des joueurs experts dans chaque domaine. Extrait:
« À Toulon, les joueurs étaient experts dans des domaines bien précis. Chris Masoe et Rudy Wulf sur le plaquage, Bryan Habana sur les ballons aériens, la passe avec Matt Giteau, Jonny Wilkinson le jeu au pied bien sûr. Et au poste de Général, Bernard Laporte tirait les ficelles. »
Frédéric Michalak ne le cache pas : parfois, il se sentait invincible avec le RCT. Mais le coach Bernard Laporte n’était jamais bien loin pour recadrer ses joueurs quand il le fallait. Extrait:
« On avait parfois l’impression avec Toulon, que nous étions invincibles que rien ne pouvait nous arriver. Et heureusement qu’on avait Bernard Laporte comme garde-fous, notamment pour le cinq de devant… N’empêche, nous avons quand même connu quelques belles contre-performances, avec le RCT. Il y a le souvenir de Grenoble à la Mayol en 2013, et bien d’autres… Quand on perdait, Bernard convoquait une séance vidéo le dimanche à 6 heures du matin. Et pas question d’arriver en retard ou d’être mal réveillé. Les étrangers, ils hallucinaient ! »
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MERCI FRED …!!!
Première contre perf face au CO de Cockott & cie qui ont tout fait pour nous sortir du match et Michoko en premier lieu, bouffé par le vice de Cockott.
Deuxième contre perf face au SF mais les circonstance (mort de Collins) ont probablement affecté le groupe.
Ce sont les 2 grosses contre perf de ce groupe extraordinaire.
Les contre perf post Wilko sont pour moi et dans cet ordre, la finale perdue contre les asthmatiques du Racing, le quart européen face au Racing après notre triplé et le quart au Munster, véritable suicide collectif.
A noter que la finale du Camp Nou et le quart chez les rouquins, on s’est fait entuber dans les règles de l’art par l’arbitrage.
Et en plus je mentionne que la défaite au Munster est un suicide collectif tout en ajoutant la malhonnêteté arbitrale donc je parle aussi de nos joueurs et de leurs performances.
TOUT a fait d’accord avec toi Turbo poulet, au camp nou on nous l’a braqué le bouclier (les fameuses valeurs du rugby qui en a moins que le foot) dommage parce que l’hymne « provencau veici la coupo , que nou ven di catalan « prenez toutout son sens , Mais quand the gardian (journal anglais, titré aprés notre triplé que le RCT ne pouvait être battu que par les all blacks !!!!!!!!!!! aucune autre équipe ne nous faisait peur
Ne pas oublier tout de même et le detail a son importance, la finale contre Castres se joue une semaine apres la finale et victoire de H Cup.
Ce qui faisait dire à tous les entraineurs à l’epoque (Noves compris) que le doublé était impossible.
Depuis cette anomalie du calendrier avait été corrigé.
Un bémol aussi pour l’arb. La défaite du Munster, il y plein de faits qui expliquent la défaite.
Pour moi le principal est la méconnaissance des règles. L’essai casquette de Connor Murray devant Guirado et Escande de mémoire. Plus de 3 mn d’arbitrage vidéo aussi il me semble avant que Owens n’accorde l’essai. Ce qui explique certes que la règle n’était pas évidente.
Là les joueurs et le staff ont 6 mois pour bosser à fond les règles, en français en anglais et en langue des signes, plus une « étourderie » aussi coûteuse tolérée.
Ensuite le demi de mêlée. On parlait de Tillous Borde récemment, mais quels demis de mêlée avaient les adversaires. Yachvili, Kockott…, face à eux même un Wilkinson au Top n’a pas toujours suffit. Même à Barcelone, Imhoff a été très performant à ce poste.
Il me semble qu’en France vaut mieux avoir un super 9 qu’un super 10 ?
Avec un super buteur bien sûr pour les matchs décisifs.
Très intéressant l’exigence obsessionnelle des 2 maîtres à jouer durant les entraînements et la partie prenante totale des joueurs dans le management quotidien. Comme quoi on a rien sans rien.
Je reviens aussi sur Stb, cela confirme ce que je pensais si il n’avait été précis et dans le tempo pour servir JW, il n’aurait pas fait long feu. même si son jeu n’était étincelant de mon point de vue.Chapeau.
Zut! Si il n’avait Pas été précis….
Tiens tiens, personne ne parle des 2 défaites de ces années là contre le FCG. Celle à Mayol avec une interception en bout de ligne d’un fidjien dont j’ai oublié le nom et une austade des Alpes où mon fils a pleuré toutes les larmes de son corps…
Oui contre Grenoble, Toulon est dans les 22 mètres du FCG, l’arbitre signale pénalité pour Toulon et laisse l’avantage (on pouvait marquer) et comme le dit Dominic interception en bout de ligne et essais du FCG et défaite de Toulon… Hors sur pénalité (pas sur un en avant) il n’y a pas de « Fin d’avantage » Sur un avantage, soit ça profite et si ça ne profite pas on revient à la pénalité.Un avantage DOIT toujours profiter car c’est une sanction contre une faute. Je me rappelle ce jour là, mettre branché en tribune avec Popaul la gourmette au sujet des erreurs d’arbitrages, en défaveurs de Toulon…